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L’année 2020 a été marquée par la hausse du prix du lait de chèvre

Le prix moyen du lait de chèvre a connu une progression tout au long de l’année 2020 grâce à l’évolution des grilles des laiteries qui ont revalorisé le prix de base de façon importante. En revanche, la moyenne nationale du taux butyreux est en repli tandis que celle du taux protéique progresse.

La moyenne nationale du prix de base du lait de chèvre (à la composition standard 35 MG/30 MP en vigueur depuis le 1er janvier 2015) s’est établie à 681 €/1 000 litres sur l’année 2020, en progression de 23 € d’une année sur l’autre, soit +3,5 % en 2019.

En effet, après une année 2019 marquée par une relative tension du marché, certains transformateurs ont fait évoluer leurs grilles en faveur des éleveurs. Cette progression du prix de base pourrait se poursuivre en 2021 si les négociations de début d’année avec la grande distribution donnent des résultats positifs.

Bond du prix du lait et stabilité de la composition

Après un premier semestre marqué par une légère dégradation, la composition du lait s’est stabilisée puis améliorée pendant la deuxième moitié de l’année. En effet, le début de la distribution des rations composées de fourrages de bonne qualité récoltés à l’automne a permis de booster la qualité du lait.

La moyenne annuelle du taux butyreux national est en repli d’une année sur l’autre, à 38,8 g/litre. Ce recul a été observé dans tous les bassins de production, exception faite du Sud-Est, où la moyenne annuelle du taux butyreux a progressé de +0,1 g/litre (à 37,9 g/litre). Le taux protéique a pour sa part évolué favorablement en un an à 34,5 g/litre en moyenne nationale sur l’année (soit +0,2 g/litre), il a progressé dans tous les bassins.

Un prix payé qui suit l’évolution de la composition

Le prix moyen du lait de chèvre a évolué moins rapidement que le prix de base : la hausse s’élève à +22 € d’une année sur l’autre, soit +3,1 % en 2019, à 742 €/1 000 litres. La dégradation de la composition au premier semestre a en effet impacté la moyenne annuelle du prix moyen. Elle s’est ensuite rétablie avec l’amélioration de la composition au quatrième trimestre.

Sur l’année, le prix moyen plus élevé se trouve dans la région Centre (774 €/1 000 litres, soit +2,1 % en 2019), où la proportion de fromages sous AOP est la plus importante. Arrivent ensuite les régions Sud-Est (756 €/1 000 litres, soit +2,9 % en 2019), Sud-Ouest (733 €/1 000 litres, soit +2,5 % en 2019) et Centre-Ouest (731 €/1 000 litres, soit +2,9 % en 2019).

Le prix des charges en hausse en fin d’année

La baisse des charges en élevage caprin, amorcée au deuxième trimestre, a stoppé en septembre, et les charges sont à un niveau supérieur à celui connu l’an passé. À l’indice 105,5 en moyenne au quatrième trimestre (base 100 = 2015), l’Ipampa s’est en effet positionné +1,3 % au-dessus de son niveau de 2019. L’indice moyen sur les 12 derniers mois est quant à lui légèrement au-dessus à celui connu en 2019, à 104,4 (+0,3 % en 2019).

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