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Eurial cherche 25 nouveaux millions de litres

Soignon, la marque leader du fromage de chèvre, se développe. La coopérative Eurial veut installer une centaine d’éleveurs pour collecter 25 millions de litres supplémentaires.

Eurial, la branche lait de la coopérative Agrial, croit au développement du lait de chèvre. Le numéro un du fromage de chèvre avec sa marque Soignon a affiché ses ambitions lors du dernier Capr’inov. « D’ici cinq ans, Eurial a besoin d’augmenter sa collecte de lait chèvre français de 25 millions de litres, soit cinq millions de litres supplémentaires par an » annonce Mickaël Lamy, éleveur du Maine-et-Loire Maine-et-Loire et président du conseil de métier caprin d’Agrial. La coopérative collecte actuellement 140 millions de litres de lait auprès de 670 éleveurs caprins. Pour accroître sa collecte de 18 %, Eurial veut soutenir le développement de ses adhérents, recruter une centaine de nouveaux éleveurs et faciliter la transmission.

Densifier la collecte sur les bassins historiques

Pour les nouveaux producteurs, Eurial assure une garantie d’un prix de base minimal de 640 euros les mille litres pour du lait à 38/32 pendant cinq ans. « Mais le prix du lait de chèvre, de 684 euros en moyenne en 2015 et d’au moins 690 euros en 2016, devrait encore être en progression en 2017 », assure Gilles Sanzey, responsable du métier caprin à Agrial. Les nouveaux producteurs d’Agrial bénéficient aussi d’un bonus de 20 euros sur le prix du lait la première année, de 10 euros la deuxième et de 5 euros la troisième. Une aide financière de 30 euros par chevrettes est proposée, dans la limite de 250 chevrettes, pour les achats via Soléo chevrettes. Soléo chevrettes. « Nous proposons aussi la prise en charge du financement de l’achat des chevrettes, détaille Mickaël Lamy. Cela rassure les banques de nous savoir aux côtés des nouveaux installés. »

« Nous voulons densifier la collecte sur notre bassin de production historique, explique Mickaël Lamy. Nous notons toutefois une plus forte dynamique de création en Ille-et-Vilaine et dans les Pays de la Loire, en Mayenne notamment ». En plus de la dizaine de techniciens caprins Eurial qui sillonnent la zone, la coopérative interviens dans les établissements agricoles pour parler du caprin. Elle organise aussi des portes-ouvertes régulièrement.

De gros investissements dans le marketing et les sites industriels

Pour poursuivre sa croissance, Soignon a besoin de lait. En dix ans, Eurial a déjà augmenté son volume de ventes de fromages de chèvre de 50 %. Sa marque phare Soignon représente aujourd’hui 30 % des parts de marché en grande surface. Elle a progressé de 16 % en volumes en 2016, trois fois plus vite que le marché du chèvre qui augmente de 4 %. Le marché des desserts connaît aussi de beaux succès, notamment celui de l’ultra-frais de chèvre qui a augmenté de 50 %. Aujourd’hui, 46 % des foyers français achètent la marque Soignon, que ce soit en yaourt ou en fromage. « Nous sommes aussi présents dans la restauration hors domicile et les industriels comme Sodebo ou Mac Donald, apprécie Gilles Sanzey. Cela permet de capter beaucoup plus de croissance. »

L’objectif est maintenant de doubler la présence de Soignon en grande surface, par de la croissance organique, notamment avec l’ultra-frais, mais aussi en innovant dans les fromages ingrédient, le snacking ou les produits frais. Pour cela, Eurial prévoit 20 millions d’euros d’investissements industriels et marketing dans les trois ans à venir. « Nous sommes sereins, conclut Pierre-Jo Aufranc, éleveur du Rhône et vice-président du conseil de métier caprin d’Agrial. Nous dégageons de la valeur et nous sommes adossés à un groupe coopératif solide. Il y a plutôt une bonne ambiance laitière en caprin et nous sommes déterminés à mettre les moyens pour progresser ».

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