« Du lait avec du foin, de l’herbe et assez peu de concentré »
En Lozère, Patrick Carly et ses 60 chèvres conjuguent productivité laitière et bonne valorisation du lait qui permettent de compenser un coût alimentaire très élevé.


Les Cévennes sont davantage connues pour leur « arbre à pain », le châtaignier, qui recouvre les pentes abruptes que pour leurs prairies verdoyantes. Seules quelques minces bandes le long des rivières sont capables de fournir une véritable production herbagère. Le reste n’est que parcours peu productifs. Patrick Carly élève une soixantaine de chèvres à Moissac-Vallée-Française (Lozère), dans l’une des vallées cévenoles emblématiques. La commune est en zone AOP pélardon. L’éleveur est le président du syndicat caprin de Lozère. Il exploite 40 hectares dont 4 hectares de prairies permanentes, qui sont hélas régulièrement défoncées par des sangliers. « Nous perdons de la qualité et de la quantité d’herbage, se désole l’éleveur. Je ne mets pas d’engrais parce qu’il ne serait pas valorisé. » La PAC (Natura 2000 et prairies sensibles) n’autorise pas la remise en culture. Seuls des rechargements en graines fourragères sont possibles.