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Diffuser le progrès génétique en caprin

Lors de son assemblée générale annuelle CapGènes a présenté le bilan et les projets de ses différentes commissions. Entre ressources génétiques, activités à l’international et recherche et développement, le panel des activités est très large.

Pour Frédréic Baudy, président de CapGènes, « la génétique est un outil pour faciliter la vie des éleveurs et nous avons besoin de tous pour diffuser le progrès génétique ».
Pour Frédréic Baudy, président de CapGènes, « la génétique est un outil pour faciliter la vie des éleveurs et nous avons besoin de tous pour diffuser le progrès génétique ».
© V. Hervé-Quartier

« Les chiffres des IA traduisent deux années compliquées, avec un recul fort en 2020 par rapport à 2019 lié à la crise covid. En 2021, nous avons rattrapé la moitié de cette différence malgré des difficultés liées à l’indisponibilité des éponges qui a limité l’activité d’insémination », ont présenté Frédéric Baudy et Pierre Martin, président et directeur de CapGènes aux adhérents réunis en assemblée générale le 11 avril.

Événement marquant, le lancement d’une offre pilote de semences sexées pour les IA 2022 est une première mondiale en semence caprine. « Cette solution est revenue sur le devant de la scène avec crise chevreaux, mais elle ne règle pas tout », prévient-il. 11 boucs, 6 alpins et 5 saanen étaient disponibles pour la campagne 2022, et 1 000 doses de semence sexée ont été précommandées par 60 éleveurs. Premiers résultats après les échographies.

Première mondiale en semence caprine

La commission internationale a pour objectif de faire reconnaître le savoir-faire français dans la conduite des programmes de sélection caprins. Avec 1 962 reproducteurs exportés et 16 304 doses vendues dans 29 pays pour un prix moyen départ CapGènes de 9,46 euros, la génétique française diffuse à l’international. Un travail important est également mené autour de l’application de la nouvelle loi santé animale européenne afin de défendre l’accès au marché que ce soit pour les animaux vivants ou les doses.

Proposer des services reproduction et sélection pour une meilleure rentabilité des élevages caprins fait aussi partie des missions de CapGènes. Ils sont ouverts à tous les éleveurs. Ce service de diffusion de la génétique montre une belle dynamique avec 36 800 primipares pointées et 1 300 accouplements programmés réalisés en 2021. Afin d’aller encore plus loin dans la diffusion du progrès génétique à tous, le projet Zaccap vise une meilleure structuration du programme Gène Avenir dans les zones à faible densité caprine.

Évolution de l’ICC en 2023

Côté innovation, un nouvel index fertilité devrait voir le jour début 2023, en même temps que l’évolution de l’ICC pour prendre davantage en compte de caractères de longévité et de résilience. « L’objectif est de progresser plus vite sur les cellules et la fertilité à l’IA tout en maintenant le progrès génétique sur les critères morphologiques et de production », a exposé Pierre Martin. Un travail est également en cours sur l’indexation maturité. Et depuis 2021, les jeunes boucs génomiques constituent la moitié de l’offre de doses. Si la précision de leurs index est un peu moins forte qu’avec le testage, l’objectif est bien de gagner en précision.

CapGènes travaille avec l’ensemble des acteurs de la filière, notamment au sein du groupe de reproduction caprine, pour mieux communiquer et proposer de nouvelles pratiques. Et le sujet est complexe entre travail, chevreaux, lactations longues, rationalisation du nombre de chèvres mises à la reproduction et contexte tendu sur la question des hormones.

Enfin, la gestion des programmes génétiques des races locales ou à faibles effectifs se fait en collaboration avec les associations de races et l’Institut de l’élevage. Plusieurs projets de recherche sont en cours, notamment Ragemo qui vise à centraliser le traitement des données de génotypages en races caprines et générer automatiquement des descripteurs de variabilité génétique, qui pourront être soit individuels, soit à l’échelle des races.

Chiffres-clés 2021 de l’organisme et de l’entreprise de sélection

25 associés coopérateurs, dont 12 coopératives d’IA et 10 associations de races à petits effectifs.

605 éleveurs créateurs et engagés ; 875 éleveurs piliers et acteurs ; 353 éleveurs pionniers et promoteurs ;

334 000 chèvres contrôlées pour la quantité et la qualité du lait ;

173 064 chèvres inscrites dans le programme de sélection ;

36 800 femelles pointées ;

1 461 accouplements programmés ;

70 648 inséminations réalisées ;

246 384 doses produites par 318 boucs ;

90 boucs améliorateurs et 114 jeunes boucs génomiques diffusés au catalogue d’IA pour la campagne 2021 ;

16 304 doses exportées sur tous les continents.

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