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Des chèvres et des hommes en Centre-Val de Loire

La pyramide des âges des producteurs caprins de la région Centre-Val de Loire incite à promouvoir le métier d’éleveurs de chèvres.

Une plaquette de douze pages décrit la production et les projets de sept laiteries de Centre-Val de Loire. © Criel centre
Une plaquette de douze pages décrit la production et les projets de sept laiteries de Centre-Val de Loire.
© Criel centre

La filière caprine de la région Centre-Val de Loire cherche des producteurs et le fait savoir. Sur leur stand collectif de Cap’inov, le Criel caprin, les cinq AOP et les chambres d’agriculture accueillaient les jeunes avec des projets d’installation. L’analyse de l’enquête caprine menée l’an dernier (voir page XX) montre que le renouvellement générationnel est à poursuivre.

« Les laiteries ont la volonté d’augmenter leur collecte » confirme Coralie Chazot du Criel Centre qui a interrogé sept des huit laiteries de la région. « Elles ont aussi exprimé leur attachement à la région et aux AOP. Et pour cela, elles sont inquiètes du renouvellement des générations ». 43 % des éleveurs de la région ont en effet plus de 50 ans. La situation est la plus inquiétante pour la zone du Valençay AOP, où 60 % des éleveurs ont plus de 50 ans, et pour celle du Pouligny-Saint-Pierre avec une petite zone de seulement 22 communes. Selon les enquêtes, 11 % des éleveurs du Centre-Val de Loire prévoient de cesser leur activité d’ici 2020 sans succession assurée.

Sensibiliser à l’aspect travail et mode de vie

« On préfère jouer collectif et aborder cette question du renouvellement régionalement avec les autres laiteries » indique Dominique Verneau de Rians. Chacune met cependant ses atouts en avant pour séduire les futurs installés. « Nous garantissons le prix sur sept ans en se basant sur le prix de base actuel et nous sommes ceux qui paient le mieux le lait en région Centre, dans le Sud-Ouest et en Rhône-Alpes ».

Même son de cloche à la laiterie de la Cloche d’or qui cherche à installer de nouveaux producteurs. Pour cela, elle attribue une prime de 20, 10 puis 5 euros aux mille litres les trois premières années. « Mais même si nous avons besoin d’installer des producteurs, nous sommes vigilants de ne pas lancer des gens que l’on ne sent pas au point techniquement, avertit Catherine Caillaud de La Cloche d’or. Nous prenons le temps de mieux connaître les futurs producteurs, de les sensibiliser à l’aspect travail et mode de vie. Nous leur parlons du salariat et du service de remplacement pour qu’ils soient installés dans de bonnes conditions ».

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