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Avez-vous des chèvres en lactation longue ?

Produire du lait toute l’année, limiter le nombre de mises bas pour une chèvre ou encore s’affranchir des naissances de chevreaux, les lactations longues présente de nombreux avantages pour les éleveurs.

Produire du lait toute l’année, limiter le nombre de mises bas pour une chèvre ou encore s’affranchir des naissances de chevreaux, les lactations longues présente de nombreux avantages pour les éleveurs.
Produire du lait toute l’année, limiter le nombre de mises bas pour une chèvre ou encore s’affranchir des naissances de chevreaux, les lactations longues présente de nombreux avantages pour les éleveurs.
© C. Boyer/Ferme expérimentale caprine du Pradel (07)

Céline Pétorin, éleveuse en Vendée

OUI

Céline Pétorin, éleveuse en Vendée © DR
Le troupeau est conduit en 100 % désaisonné, du moins c’est notre objectif. Il y a environ un quart des chèvres multipares pour qui la reproduction ne prend pas ; pour celles-ci, nous les laissons en lactation jusqu’à la mise à la reproduction de l’année suivante. Cela me permet de garder des chèvres qui ont un bon potentiel laitier, mais qui ont raté leur reproduction, plutôt que de les réformer. Pour les chevrettes, je dirais que nous faisons plutôt des lactations prolongées. Les chevrettes sont censées mettre bas en septembre, mais pour celles en retard, je fais un second passage pour des mises bas en janvier-février. Elles restent donc en lactation jusqu’à septembre de l’année suivante, soit 18 mois en production. Bien que ces lactations longues et prolongées soient subies, elles me permettent de conserver les meilleures laitières malgré un problème à la reproduction sans avoir à entretenir une chèvre improductive pendant un an. Et côté chevrettes, celles qui sont rattrapées viennent compléter le lot en été.

Raynald Dubé, éleveur au Québec

OUI

Raynald Dubé, éleveur au Québec © DR
Sur nos 300 chèvres en lactation, environ 95 % sont conduites en lactation longue. Celle-ci dure généralement un peu plus de 700 jours, contre 305 jours en moyenne pour une lactation normale. J’ai généralisé la pratique sur mon troupeau, car les avantages étaient nombreux, autant au niveau de l’organisation et du confort de travail que pour les chèvres elles-mêmes. En effet, avec des gestations, et donc des mises bas, moins fréquentes, les chèvres s’épuisent moins et elles ont le temps de reconstituer leurs réserves en vue de la prochaine mise à la reproduction. Et quand c’est le moment, elles présentent une bonne note d’état corporel. De mon côté, on s’organise pour traire toute l’année, ce n’est plus une contrainte et j’ai beaucoup moins de travail au moment des mises bas, qui sont, de fait, beaucoup moins nombreuses. Le seul bémol, c’est la perte de rapidité dans le progrès génétique. Forcément, avec moins de reproductions, la sélection va moins vite.

Maxime et Samantha Combreau, éleveurs dans le Maine-et-Loire

OUI

Parmi nos 300 saanens, nous gardons nos plus vieilles chèvres en lactation longue, cela leur évite la fatigue d’un nouveau cycle reproduction-mise bas et nous permet de conserver leur potentiel laitier. Cela concerne également les chèvres qui ont des soucis locomoteurs qui pourraient les gêner pour la reproduction, mais qui n’empêchent ni la production laitière ni la traite. Encore une fois, nous pouvons ainsi conserver ces bonnes laitières dont nous ne voudrions pas nous séparer, tout en évitant de les garder à l’entretien inutilement. De plus, les lactations longues nous confèrent un petit revenu sur la fin de l’année qui n’est pas négligeable et toujours le bienvenu, à une période où normalement il n’y a pas d’entrée d’argent.

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