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Agritourisme : soyez fiers de vous

La crise covid-19 a changé le tourisme, offrant aux agriculteurs de nouvelles opportunités pour renouveler leur offre agritouristique. Pour cela, il ne faut pas craindre de se mettre en avant, parce que ce que cherchent ces « nouveaux touristes », c’est avant tout du contact humain.

Quelles sont les habitudes de consommation des touristes d’aujourd’hui ? Comment proposer des activités ou prestations innovantes répondant à leurs nouvelles attentes ? Comment faire revenir le public sur nos fermes et différencier notre offre pour acquérir de nouveaux clients ? Autant de questions auxquelles Pierre Eloy, conférencier et expert dans le tourisme local, a essayé de répondre lors d’un webinaire organisé par la chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine intitulée « circuits courts, agritourisme : osons l’innovation ! ».

« Le triptyque sens, cœur et conviction est indispensable aujourd’hui dans le tourisme »

« L’innovation ce n’est pas toujours ce qui n’existe pas et que l’on crée. Mais aussi ce qui existe et que l’on développe sur son exploitation pour aller vers une nouvelle clientèle, donner un souffle nouveau, donner envie aux gens de venir vous voir », a affirmé Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la commission régionale agritourisme, Bienvenue à la Ferme, produits fermiers à la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine et présidente de la chambre d’agriculture des Landes en ouverture du webinaire.

Créer des surprises pour ses clients

Souvent rattachée au digital, l’innovation se trouve pourtant la plupart du temps dans des idées simples. « Si vous n’avez pas d’intelligence artificielle, exploitez toutes les autres ! », lance le conférencier en souriant.

Aujourd’hui, les touristes qui voyagent en milieu rural sont à la recherche de surprises. « La surprise, c’est être attentionné, s’occuper des gens, transmettre un savoir », précise-t-il. Il faut proposer des moments orignaux parfaits. C’est très subjectif, il n’y a pas deux moments pareils. Et ce qui crée l’émotion, c’est le lien avec de vraies personnes, la confiance. Il faut aussi et surtout être vrai. « Attention à ne pas être hors sol, prévient-il, à l’exemple de ces marmottes qui sifflent que l’on trouve partout en France, sans aucun lien avec leur région d’origine. »

Se mettre en avant

Ainsi, Pierre Eloy encourage les éleveurs à se mettre en avant, à humaniser les relations, que ce soit sur un site internet, sur l’exploitation, sur les produits, les emballages, et même tout simplement avec un mail de confirmation de commande ou de réservation personnalisé. En résumé, il faut valoriser l’humain. « Ce n’est pas du marketing de soi mais du partage de qui vous êtes », rappelle-t-il. Il ne faut pas se cacher, avoir peur de se montrer. Au contraire, c’est ce que recherchent les touristes, des rencontres, des visage.

Dans ce même esprit, proposer aux touristes de participer, ou créer des ateliers est très riche, de « mettre les mains et les pieds dedans ».

Créer des liens avec les autres acteurs locaux

Autre point mis en avant lors du webinaire, la nécessité du collectif : « n’hésitez pas à valoriser les personnes avec lesquelles vous travaillez, restaurateurs, magasins… et inversement, proposez à vos clients de parler de vous. Les touristes recherchent cette connaissance que vous avez de votre région, des 'bons coins'. » Il cite l’exemple de l’office de tourisme de Béthune qui a réalisé des portraits des artisans de la ville : boucher, restaurateurs…

Toutes les coopérations sont intéressantes et source d’opportunités. De même, les rencontres entre agriculture et culture par exemple, telles les Granges musicales dans les Landes, attirent du monde. Il y a un bel échange entre toutes les personnes, de la curiosité.

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