Aller au contenu principal

7 000 mégajoules pour produire 1 000 litres de lait de chèvre, deux fois plus pour les fromagers

L’élevage caprin laitier consomme en moyenne 7 000 MJ d’énergie pour produire 1 000 litres de lait. Les fromagers fermiers ont besoin de deux fois plus d’énergie pour produire, transformer et vendre ce même volume.

<em class="placeholder">Tracteur et remorque autochargeuse</em>
Que ce soit en conventionnel ou en agriculture biologique, les élevages caprins laitiers économes consomment 50 à 55% de moins d’énergie que les élevages énergivores et 30 à 35% de moins que la moyenne.
© D. Hardy

Le secteur agricole français ne représente que 3 % de la consommation énergétique totale. Mais, en plus de l’énergie directe (électricité, gaz et carburants), l’agriculture consomme indirectement de l’énergie à travers les intrants nécessaires à la production agricole, surtout pour l’alimentation des troupeaux et la fertilisation. Cette énergie indirecte représente en moyenne 45 % de l’énergie totale nécessaire au fonctionnement des fermes pour les productions herbivores.

En s’appuyant sur les données d’Inosys Réseaux d’élevage, l’Institut de l’élevage a défini des référentiels de consommation pour les filières d’élevages herbivores. Les données ont été converties en mégajoule (MJ) qui est l’unité commune de comparaison des consommations d’énergie.

Les laitiers bio plus économes

<em class="placeholder">Ventilation des consommations d’énergie dans les élevages caprins laitiers et caprins fromagers</em>

Pour les caprins, les élevages laitiers consomment près de 7 000 MJ pour produire 1 000 litres de lait. Il en faut plus du double pour les fromagers, en lien avec la transformation (électricité) et la commercialisation (carburants). Les consommations d’engrais restent faibles dans les deux cas. La variabilité intrasystème est importante. Ainsi, les 20 % des laitiers les plus économes n’ont besoin que de 5 400 MJ/1 000 l alors que les 20 % les plus énergivores en consomment plus de 8 000. Idem chez les fromagers où les 20 % les plus économes tournent à 9 500 MJ/1 000 l alors que les 20 % les plus énergivores en ont besoin de plus de 18 000. Les différences se font surtout sur l’alimentation, sur la productivité par chèvre et sur la taille de l’atelier pour les fromagers. À noter que les laitiers bio sont en moyenne plus économes que les conventionnels mais que les fromagers bio et pastoraux sont plus énergivores que les conventionnels. Par comparaison, les ateliers ovins laitiers consomment près de 13 000 MJ/1 000 l en moyenne et les bovins laitiers 3 600 MJ/1 000 l en conventionnel.

Ces données ne concernent que le cheptel, le système fourrager et l’atelier de transformation fromagère sans tenir compte des grandes cultures. Pour les fermes avec des céréales autoconsommées, les consommations de carburant et engrais associées à ces cultures ne sont pas retenues, et l’on intègre des achats d’aliments pour compenser cette autoconsommation.

Cette consommation d’énergie s’entend au sens large en intégrant toute l’énergie nécessaire pour leur production. Par exemple, le poste carburant intègre non seulement l’énergie contenue dans le carburant mais aussi l’énergie nécessaire à son extraction, son transport, son raffinage et sa distribution.

Les 76 pages de l’étude Consommations d’énergies en élevages herbivores sont à télécharger sur idele.fr/.../consommation-denergie-en-elevages-herbivores.

Les plus lus

<em class="placeholder">Samuel Vallée et Justine Monsimer dans la chèvrerie</em>
Livreur de lait en Mayenne, l’EARL Al’Pin mise sur le désaisonnement des chèvres et la transformation en fromages
Installés en 2018 en Mayenne, Samuel Vallée et sa conjointe Justine Monsimer ont fait le choix du désaisonnement et de la…
<em class="placeholder">Engraissement des chevreaux</em>
Moins de viande caprine et toujours des difficultés à vivre de l’engraissement du chevreau
La production de viande caprine s’érode tandis que les ateliers d’engraissement peinent à survivre. La filière française du…
7 éleveurs de chèvres dans plusieurs photos
Des éleveuses et éleveurs de chèvres récompensés en Indre-et-Loire et Vendée
Le Trophée des territoires en Touraine et le Prix de la dynamique agricole dans le Grand Ouest ont mis à l’honneur trois…
Bouc équipé de tablier
Ces éleveurs de chèvres qui misent sur l’effet bouc
Pourquoi certains éleveurs choisissent-ils l’effet bouc pour préparer les inséminations ? Témoignages d’éleveurs convaincus…
Un amour de chèvre… et de fromages
Un amour de chèvre… et de fromages
Éleveuse de chèvres en Bretagne, Leïla Le Caro est allé rencontrer d’autres éleveurs de France pour recueillir leurs doutes et…
<em class="placeholder">Fumier composté dans un champ</em>
Des leviers pour réduire la pollution de l’air des ruminants par l’ammoniac
L’élevage de ruminants contribue à la pollution de l’air principalement par les émissions d’ammoniac issues des déjections, mais…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre