Céréales et oléoprotéagineux bio : difficultés à faire converger les objectifs de prix entre vendeurs et acheteurs
Alors que les cultures de céréales à paille et de colza bio évoluent plutôt favorablement dans les champs, hormis les dégâts très localisés dûs aux intempéries dans le Sud, les prises de position sur la récolte 2025 sont freinées, faute de consensus entre les objectifs vendeurs et acheteurs.
Alors que les cultures de céréales à paille et de colza bio évoluent plutôt favorablement dans les champs, hormis les dégâts très localisés dûs aux intempéries dans le Sud, les prises de position sur la récolte 2025 sont freinées, faute de consensus entre les objectifs vendeurs et acheteurs.

Échaudés par le revirement du marché opéré sur la récolte 2024 et soucieux de ne pas s’engager trop tôt tant que la récolte 2025 n’est pas engrangée, les agriculteurs et les organismes stockeurs sont attentistes. Les opérateurs étant couverts jusqu’à l’été, peu de transactions se réalisent, sauf en dégagement sur des prix en repli. Cette retenue à s’engager touche également les pays européens, sachant que les prévisions de récolte sont pour l’instant au beau fixe, malgré d’importantes déconversions observées dans les pays de l’Est, notamment en Roumanie et dans les pays baltes.
Retard des semis de printemps dans le Sud
Côté implantations de printemps, dans les parties nord, ouest et est de la France, les semis de cultures bio – tournesol, soja, maïs notamment – se sont déroulés globalement dans de bonnes conditions, bénéficiant de longues périodes d’ensoleillement. En revanche, la zone sud est confrontée à des difficultés : les pluies régulières depuis janvier ont entravé les préparations de sol, entraînant des retards en semis de soja et tournesol. Il est difficile d’estimer encore, faute de chiffres précis, les surfaces pour la récolte 2025.
Attractivité du soja chinois bio sur le marché européen
Mais, dans le Sud-Ouest, suite aux déconvenues des années précédentes (stress hydrique et ravageurs, notamment la pyrale du haricot), les emblavements reculent en soja, notamment dans le Gers. La chute des volumes de soja français entre 2022 et 2024, en baisse de 20 000 t, creuse encore la situation déficitaire du marché français, avec des prix toujours fermes. Ce, alors que l’attractivité du soja chinois bio sur le marché européen se renforce par la pression des taxes Trump.