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CEPP : forte hausse en 2020 mais un dispositif jugé encore trop complexe

Les certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) ont connu une forte hausse en 2020. Le bilan du ministère de l’Agriculture montre cependant une progression importante encore possible. Les distributeurs mettent en avant les efforts réalisés pour aller vers une réduction des phytos et le négoce agricole souligne la complexité du dispositif des CEPP.

Pour le négoce agricole, la progression du nombre de CEPP « traduit les efforts considérables des distributeurs » pour réduire les pesticides.
© Jean-Charles Gutner

L'expérimentation des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) a été inscrite dans la loi d’avenir du 13 octobre 2014, une loi destinée à développer l’agroécologie pour une agriculture performante sur le plan économique, environnemental et social.

En forte augmentation... avec une forte marge de progression

Dans son bilan sur la mise en œuvre de ces CEPP, publié le 9 septembre au Bulletin officiel, le ministère de l'Agriculture montre des résultats 2020 en forte hausse.  « Le taux de couverture des obligations est en forte augmentation » : il passe de 24,9 % à 38,6 % entre 2019 et 2020, souligne le rapport. Ce ratio exprime le nombre de CEPP obtenus par rapport au nombre d’obligations des distributeurs, qui sont tenus de réaliser des actions visant à favoriser la réduction des phytos. Bien qu’en hausse, cet indicateur montre une forte marge de progression, les obligations pour 2020 correspondant à 60 % de celles de 2021.

3,8 millions de CEPP en 2020

La Fédération du négoce agricole (FNA) juge néanmoins « énorme » le nombre de CEPP obtenus, qui grimpe de 2,5 à 3,8 millions. « Cette évolution traduit les efforts considérables des distributeurs » pour réduire les phytos, déclare son délégué général François Gibon. Et de pointer la « complexité » du dispositif des CEPP, ainsi que le nombre « insuffisant » d’actions standardisées. Le 2 mars 2021, la FNA a lancé un appel à la mobilisation pour ajouter des fiches-action, visant un objectif de 200 publiées à fin 2023. Elles sont au nombre de 82 en 2020, soit 17 nouvelles, d’après le bilan.

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