Budget de la PAC post-2027 : quels sont les pays en faveur et contre la réforme proposée par Bruxelles ?
L’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède se sont montrés favorables à la proposition de Bruxelles pour le prochain cadre financier pluriannuel, lors du Conseil des affaires générales le 17 novembre. La France, l’Italie, la Pologne ou encore l’Espagne demandent à l’inverse de garder la spécificité de la PAC.
L’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède se sont montrés favorables à la proposition de Bruxelles pour le prochain cadre financier pluriannuel, lors du Conseil des affaires générales le 17 novembre. La France, l’Italie, la Pologne ou encore l’Espagne demandent à l’inverse de garder la spécificité de la PAC.
Avec Agra Europe
Cinq Etats membres, dits « frugaux », en faveur de la proposition de Bruxelles
Le nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2028-2034, présenté en juillet par la Commission européenne, divise parmi les Etats membres. Lors du Conseil des affaires générales le 17 novembre, certains pays se sont montrés favorables à la proposition de Bruxelles, qui prévoit d’intégrer la Politique agricole commune (PAC) dans un fonds unique. Comme l’indiquent nos collègues d’Agra Europe, ces cinq Etats membres - dits « frugaux » en référence aux anciens débats sur la PAC - sont l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède. « Ce CFP doit être modernisé […] on a besoin d’une nouvelle approche, » a affirmé le ministre d’État allemand chargé des Affaires européennes Gunther Krichbaum pendant le conseil.
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« Nous nous battons pour maintenir la spécificité de la PAC » affirme Benjamin Haddad
À l’inverse, la France, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie ou encore la Belgique s’inquiètent du projet proposé par Bruxelles. Le ministre français des Affaires européennes Benjamin Haddad a d’ailleurs soutenu se battre pour « maintenir la spécificité de la PAC, éviter les distorsions de concurrence et empêcher une forme de renationalisation de l’agriculture ». « Et bien sûr, nous nous battons pour les montants destinés à nos agriculteurs, à la fois pour assurer leurs revenus, pour accompagner l’installation des nouvelles générations, et pour permettre les investissements nécessaires face aux défis comme le réchauffement climatique » a-t-il complété.
Cette position a aussi été portée par une douzaine de ministres de l’Agriculture de l’UE, dont la française Annie Genevard, réunis le même jour à Bruxelles. Dans un document présenté par l’Italie, ces Etats membres appellent la Commission à maintenir la future PAC dans la « continuité » de l’actuelle.
La politique agricole commune est la garantie de la souveraineté alimentaire de notre continent et du revenu de nos agriculteurs.
La France se bat pour maintenir la PAC dans sa spécificité et ses montants. pic.twitter.com/OhMUBhGREb— Benjamin Haddad (@benjaminhaddad) November 17, 2025
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Ce cadre financier pluriannuel sera débattu le 18 et 19 décembre à Bruxelles, lors d’une première discussion sur le sujet entre les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, comme le précise Agra Europe.
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