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Dossier BVD
Y a-t-il un I.P.I. dans le troupeau ?

Un passage viral de BVD peut s’exprimer de façon très variable en élevages. Il peut passer inaperçu tout comme se révéler une véritable catastrophe sanitaire. Certains signes doivent attirer l’attention, mais dans tous les cas, le recours aux analyses est indispensable.

Limousines suitées
© F. Alteroche/archives

Les expériences en matière de BVD et les conséquences pour les élevages peuvent être très variables comme le montrent les témoignages présentés dans ce dossier. Il existe même des situations où le passage viral de BVD peut passer inaperçu. Pourtant certains signes cliniques observés doivent y faire penser. D’autres, moins spécifiques, peuvent amener à le considérer comme une cause possible. Le signe le plus évocateur est la maladie des muqueuses. Cette maladie ne touche que les I.P.I. (Infectés Permanents Immunotolérants). Le plus souvent, elle les atteint avant l’âge de 2 à 3 ans. Elle se traduit par l’apparition d’une diarrhée importante, parfois hémorragique, sur laquelle les traitements restent sans effet. On observe souvent des ulcères dans la bouche, entre les onglons, sur l’oesophage. Une fois la maladie déclenchée, il n’y a pas d’issue favorable : l’animal meurt au bout de trois à dix jours. Un autre signe qui doit faire penser à la BVD (sans la prouver) est la naissance de veaux faibles ou malformés. Il existe également des cas de forme hypervirulente, très agressive, mortelle, mais cela reste rare (quelques cas seulement répertoriés à ce jour en France).

EFFET IMMUNODÉPRESSEUR DU VIRUS BVD

D’autres fois, on observe des problèmes sanitaires qui peuvent avoir d’autres origines comme des problèmes de reproduction (infécondité, avortements…), des épidémies de diarrhées néonatales, des épisodes de grippe intestinale, des maladies digestives et respiratoires… Le virus BVD n’est alors qu’une hypothèse parmi d’autres. D’ailleurs, dans certains cas comme les diarrhées néonatales, le virus BVD n’est pas directement à l’origine de la diarrhée, mais il favorise le développement des germes responsables. C’est l’effet immunodépresseur du virus BVD. Dans tous les cas, l’examen de l’animal ne suffit pas pour confirmer le diagnostic. Il faudra avoir recours à des analyses complémentaires (voir encadré). Ce sont elles qui permettront de confirmer ou non le rôle du virus dans le problème rencontré. Si au final, les analyses mettent en évidence la responsabilité du virus BVD dans les pathologies rencontrées, il est alors fortement recommandé d’engager un dépistage des I.P.I. dans l’élevage, ces bovins entretenant la circulation virale dans le troupeau. La grande majorité des groupements de défense sanitaire proposent des plans de dépistage des I.P.I.

ATTENTION AUX ANTICORPS COLOSTRAUX

Une mère qui a produit des anticorps après contact avec le virus, transmet des anticorps colostraux à son veau. Celui-ci peut rester porteur pendant trois à six mois, ce qui a pour conséquence de fausser les résultats des sérologies et antigénémies réalisées sur des veaux trop jeunes. La sérologie risque alors d’être positive par excès, en détectant les anticorps colostraux. Au contraire, l’antigénémie risque d’avoir un résultat négatif par erreur, les anticorps colostraux diminuant le taux d’antigènes. Il est donc déconseillé de mettre en oeuvre ces analyses sur des animaux trop jeunes. Par contre, la P.C.R. n’est en rien perturbée et peut être utilisée quel que soit l’âge de l’animal.

Dossier BVD

Attention aux animaux en début de gestation p.18

L'I.P.I n'est pas le seul animal à risque p.20

Chez Pascal Manguelin dans l'Ain, une circulation virale par étape p.22

Gérer son niveau de risques, l'introduction d'animaux demeure le danger majeur p.24

Animaux sentinelles, surveiller son troupeau par sondage p. 26

Au Gaec Valadeau dans la Creuse, les génisses à la reproduction sont une population à risque p.28

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