Aller au contenu principal

« Viandes de France » n'est pas simplement un logo affirme le président d'Interbev

La signature « Viandes de France » vise à mettre en avant les différents produits carnés issus d'animaux nés, élevés, abattus et transformés sur le territoire national.

© Xavier Granet / Interbev

. Qui est à l'initiative de la signature « Viandes de France » ?


Dominique Langlois - Après le « horsegate », nous avons eu de nombreuses discussions avec les ministères concernés par l'alimentation. Stéphane Le Foll avait souhaité que l'on puisse renforcer l'identification et l'origine des viandes produites dans l'Hexagone, position en faveur de laquelle il y a eu d'emblée un accord de principe de la part d'Interbev. Le ministre a réuni les différentes interprofessions con- cernées et nous avons travaillé de concert pour mettre en place la démarche « Viandes de France » telle qu'elle a été présentée le 11 février dernier (1). Le Salon de l'agriculture devrait être une bonne caisse de résonance pour contribuer à la faire connaître. Elle sera largement mise en avant sur le stand d'Interbev et des autres interprofessions présentes dans les allées de la porte de Versailles.


. Quel accueil lui ont réservé les enseignes de la grande distribution ?


D. L. - La grande distribution a opté de façon unanime pour cette démarche. Elle est en phase avec les attentes de la plupart de ses clients. Un sondage Ipsos paru au cours de la seconde semaine de février nous incite à penser que « Viandes de France » devrait recevoir un accueil favorable de la part des consommateurs. Il précise entre autres que huit Français sur dix déclarent acheter leurs produits alimentaires seulement s'ils en connaissent l'origine. Avec « Viandes de France » nous répondons à cette attente.


.  À partir de quand ces logos seront visibles sur les étiquettes et emballages des produits concernés ?


D. L. - Cela dépend désormais d'abord d'aspects matériels liés à l'édition et l'impression des sup- ports et au renouvellement des étiquettes. Ils seront visibles sur les emballages de la plupart des produits concernés dans le courant du deuxième trimestre.


. Est-ce qu'une campagne de communication a été planifiée pour mieux faire connaître ces logos dans les mois à venir ?


D. L. - Pour le moment, rien n'est arrêté. Ce sujet sera analysé dans le courant de l'année, en accord avec les autres interprofessions.


. Comment ce logo pourra être utilisé pour les viandes hachées vendues en restauration ou incorporées dans des plats préparés ?


D. L. - Cette démarche est proposée sur la base du volontariat. Les entreprises qui souhaitent utiliser ce logo devront se faire connaître, adhérer à son cahier des charges et pourront l'apposer sur l'emballage de leur produit dès l'instant qu'elles répondront favorablement à ces critères. Utiliser ce logo doit se traduire par la capacité d'être en mesure de prouver que l'on utilise de la viande produite à partir d'animaux nés, élevés et abattus en France. Cette preuve devra pouvoir être apportée à tous moments aux agents de la DGCCRF.


. Est-ce que cela pourra se traduire par un « petit plus » pour le prix des animaux ?


D. L. - L'intérêt de la filière est que tout le monde puisse gagner sa vie et en particulier les éleveurs. « Viandes de France » n'est pas simplement un logo. Ce sont aussi des hommes qui produisent avec des normes sur le bien-être animal et l'environnement. Les viandes françaises se traduisent également par une réglementation exigeante sur le sanitaire et la traçabilité tout au long de la filière. Un produit français correspond aussi à des normes sociales. En France, les différents maillons de la filière viande procurent du travail avec des niveaux de rémunérations qui ne sont pas ceux que l'on connaît chez nombre de nos concurrents. Nos métiers représentent 600 000 emplois dans l'agriculture, l'artisanat, l'industrie et les services. Il est parfois bon de le rappeler.


Voir aussi article de Réussir Aviculture : " Viandes de France, une identité commune à toutes les filières ".

Identité

 

Dominique Langlois est le président d'Interbev et de la Fédération des industries et du commerce en gros des viandes, l'une des composantes de l'inter-profession. Il est le dirigeant de la Société vitréenne d'abattage (SVA Jean Rozé) basée à Vitré, en Ille-et-Vilaine.

 

En savoir plus

 

(1) Voir aussi article de Réussir Aviculture : "Viande de France : une identité commune à toutes les filières " (RA n° 194 p. 4)

Les plus lus

<em class="placeholder">boeufs croisés limousines angus </em>
Croisement limousin x angus : des résultats qui bousculent les modèles

Connue pour élever un troupeau limousin bio en autonomie alimentaire depuis plus de vingt ans, la ferme expérimentale de…

<em class="placeholder">Eleveurs de vaches salers dans le Cantal</em>
Astuce d’éleveur : « Nous avons construit un local suspendu dans notre stabulation »

À Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, Martial et Julien Guillaume ont construit un local technique en hauteur dans le…

<em class="placeholder">Eleveur dans le camembert de sa contention constuite à l&#039;intérieur du bâtiment d&#039;élevage</em>
Bâtiment : « J’ai construit ma contention à l’intérieur du bâtiment pour plus de sérénité »

Au Gaec des Reclous, dans la Creuse, les éleveurs ont construit leur contention en demi-camembert dans le bâtiment d’élevage…

<em class="placeholder">Eleveur bovin viande et vaches charolaise à l&#039;estive dans les Hautes-Pyrénées. Pâturage, transhumance, agriculture de montagne.</em>
« Nos vaches charolaises transhument à 1 700 mètres dans les Hautes-Pyrénées »

Pierre et Damien Liarest, dans les Hautes-Pyrénées, emmènent chaque année une quinzaine de vaches charolaises en gestation…

paratuberculose bovine prélèvement élevage pédichiffonnettes
Paratuberculose bovine : un nouvel outil de dépistage en élevage allaitant

Pour détecter la paratuberculose bovine, le GDS de l’Aveyron a testé et validé un nouvel outil applicable en élevage allaitant…

<em class="placeholder">éleveur vétérinaire charolaise</em>
Santé animale : comment maintenir des vétérinaires aux côtés des éleveurs

Face au délitement du maillage vétérinaire dans les zones d’élevage bovin, les professions vétérinaires et agricoles, les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande