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Gestion du pâturage
Une technique de précision

La connaissance des prairies progresse. Différents exemples dans ce dossier mettent en évidence l’intérêt économique d’un pâturage bien pensé et bien mené.

© S. Bourgeois

«On connaît de mieux en mieux la prairie », estime Jean-Christophe Moreau de l’Institut de l’élevage, animateur du réseau mixte technologique Prairies qui fonctionne depuis fin 2008. « La recherche et le développement sont actifs, et renouvellent les méthodes de gestion du pâturage. »

C’est d’autant plus intéressant qu’en production de viande bovine, les achats et la consommation de concentrés sont sur une tendance croissante. Des outils pour prévoir et anticiper la valorisation des prairies par le pâturage sont développés depuis longtemps, par exemple par Arvalis Institut du Végétal avec Herbo-LIS®. Journées d’avance au pâturage, stocks d’herbe valorisables ou mesures de hauteur d’herbe avec un outil, c’est finalement le même concept - évaluer la biomasse disponible - qui se décline sous différentes présentations selon les équipes qui les mettent en oeuvre.

SE DÉTACHER DES DATES CALENDAIRES

Plus récemment, des structures de développement (chambres d’agriculture) ont mis en place dans de nombreuses régions des observatoires de la pousse de l’herbe, plus ou moins couplés à la méthode des sommes de température. Mieux connaître le lien entre les sommes de température et le stade physiologique de la prairie permet par exemple de ne pas déprimer trop tard, faute sinon d’être sanctionné par une baisse de rendement en foin, et d’aménager l’organisation des lots d’animaux en fonction du parcellaire. « Cela revient à se détacher des dates calendaires », analyse Jean-Christophe Moreau.

La typologie des prairies a aussi tout récemment fortement progressé. « On est vraiment en train de préciser le lien entre types de flore et repères en sommes de température, pour une meilleure valorisation de la diversité des prairies. » L’intérêt de ces méthodes est en premier lieu d’inciter à faire le tour des prairies, à se poser de nouvelles questions sur sa façon d’organiser le pâturage. Il n’y a pas de concurrence entre elles, les organismes de développement ayant plutôt tendance sur le terrain à chercher des complémentarités entre les unes et les autres selon leurs besoins ou aspirations.

Toutes contribuent à maximiser la qualité et la quantité de l’herbe valorisée par les animaux, avec le souci de récolter la biomasse disponible avec une meilleure anticipation, et avec une offre d’herbe la mieux calée possible sur le niveau des besoins des animaux. Et finalement à exploiter mieux le potentiel des surfaces en prairies.


« Il ne faudrait pas en conclure que c’est la seule optique de gestion des prairies qui soit valable. Il y a d’autres façons de faire qui peuvent être dans certaines circonstances tout à fait légitimes », considère Jean-Christophe Moreau. Par exemple dans des systèmes extensifs, les bovins pâturent et récoltent une beaucoup moins grande part de la biomasse disponible, mais les éleveurs disposent d’une certaine marge de sécurité pour amortir des événements climatiques. Et ils peuvent baisser les coûts de récolte par la pratique du report sur pied.

Dossier

A la Ferme des Bordes dans l'Indre : Objectif autonomie alimentaire p.16

Chez Hughes Doumazane en Corrèze : le pâturage tournant est un jeu d'enfant p.20

Chez Jean-Marie Morand dans la Vienne : La "méthode Pochon" adaptée aux Limousines et aux aléas climatiques p.24

Chez Sylvain Vilatte dans la Sarthe : Le pâturage à la néo-zélandaise fonctionne très bien p. 28





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