Le graphique
Une plus forte proportion de poids lourds
Le poids de carcasse moyen des vaches de réforme est en progression depuis déjà de nombreuses années. Cette évolution découle de l’amélioration des conditions d’élevage. C’est aussi le résultat d’objectifs de sélection visant - au moins pour certaines races - à accroître les formats. Une étude réalisée par l’Institut de l’élevage, à la demande d’Interbev, fait état entre 2008 et 2014 d’une progression moyenne de 3 kilos ar an pour les trois principales races allaitantes.
Au-delà de cet alourdissement, la distribution des poids carcasse est aussi plus large. La proportion d’animaux vraiment très lourds (plus de 500 kg) s’accroit, avec toujours une proportion non négligeable d’animaux très légers (moins de 300 kg) qui peut entre autres s’expliquer par un manque ou une absence de finition.
Les vaches très lourdes ne posent pas forcément de difficultés tant qu’elles demeurent bien conformées et fines d’os. La situation est plus compliquée pour celles de plus de 450 kilos de conformation R= ou inférieure. Elles ne correspondent ni au marché de la boucherie traditionnelle, qui accepte les carcasses lourdes à condition qu’elles soient très bien conformées, ni à celui des GMS qui souhaite des animaux plus légers, en particulier pour les rayons libre-service. D’après les données de Normabev, en 2015 on dénombrait 29 200 vaches de plus de 450 kilos de conformation R= ou inférieure, soit 4,5% des vaches allaitantes réformées cette même année, contre 3,9 % en 2012. Cette proportion varie selon les races : « 0,8 % chez les Limousines contre respectivement 4,3 % et 5,5 % chez les Blondes d’Aquitaine et les Charolaises, et jusqu’à plus de 20 % chez les Rouges des prés ».