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Grands troupeaux
Une organisation au cordeau

Comment sont conduits les très grands troupeaux ? Combien de personnes y travaillent ? Qui sont ces éleveurs qui ont choisi des structures XXL ? Trois très grands élevages nous ont ouvert leurs portes. Deux études apportent aussi des éléments intéressants d’analyse sur ce thème.

En vingt ans, la taille des élevages allaitants français a augmenté en moyenne de plus de 50 % alors que le nombre de travailleurs par exploitation a baissé de 10 %.
En vingt ans, la taille des élevages allaitants français a augmenté en moyenne de plus de 50 % alors que le nombre de travailleurs par exploitation a baissé de 10 %.
© S. Bourgeois

Les très grands élevages suscitent toujours la curiosité : « comment font-ils ? », et même souvent une certaine défiance, étant donné l’idée d’éloignement du sacro-saint schéma agricole familial qu’ils véhiculent, à plus ou moins juste titre. Il faut en effet tenir compte du rapport entre la taille de la structure et la quantité de main-d’oeuvre employée, qu’elle soit familiale ou salariée. D’autre part, s’agrandir a été le plus souvent le résultat d’une stratégie visant à consolider, voire juste maintenir le revenu, ou à permettre l’installation de la génération suivante, ou encore à préparer l’avenir. Enfin tout dépend du point de vue de l’observateur : un très grand troupeau français, comptant par exemple 300 vêlages et/ou 400 places d’engraissement, paraît anecdotique à un éleveur sud-américain. Les grands troupeaux sont un type d’organisation pour la production de viande bovine que l’on trouvera très probablement de plus en plus fréquemment à l’avenir. En vingt ans, de 1988 à 2007, la taille des élevages allaitants français a augmenté en moyenne de plus de 50 % alors que le nombre de travailleurs par exploitation a lui baissé de 10 %. Dans le bassin charolais, d’après une étude de Patrick Veysset de l’Inra sur une soixantaine d’exploitations, si une UTH produisait en moyenne 18 tonnes de viande vive par an, ce chiffre est passé à 26 tonnes en 2009. Une évolution permise par la mécanisation croissante des tâches de récolte des fourrages et de distribution de l’alimentation, et par la modernisation très importante du parc de bâtiments. Un coup d’oeil dans le rétroviseur, par exemple sur notre dossier réalisé en 2005 sur ce thème des grands troupeaux, permet de mesurer le chemin parcouru ces cinq dernières années. L’organisation du parcellaire semble désormais représenter l’un des principaux freins à la poursuite du mouvement en avant et le recours à la main-d’oeuvre salariée pourrait en être un autre (voir articles suivants). Choisir de travailler sur une très grande structure relève de la vision de leur métier qui anime les éleveurs. Et un grand troupeau, c’est d’abord plus de personnes qui travaillent ensemble. Les relations humaines y prennent une importance capitale dans la réussite de l’élevage. Les regroupements d’exploitations, les assolements en commun ou ateliers d’engraissement en commun, sont extrêmement rares en production de viande bovine. Les élevages laitiers s’y sont pour leur part, déjà plus souvent engagés. Bien sûr la question suivante est : « les grosses structures s’en sortent t-elles mieux économiquement parlant? ». Elles exigent en tous cas toujours des engagements financiers plus lourds. Faute de trouver aujourd’hui des réponses concrètes à cette question de fond, nous présentons quelques exemples d’organisation de ces « très grands élevages ».

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