Aller au contenu principal

Pâturage hivernal combiné au parc stabilisé d'hivernage
Une conduite hivernale innovante

Le pâturage hivernal combiné au parc stabilisé d’hivernage a été testé par l’Institut de l’élevage afin de réduire sans risques les coûts associés à l’hivernage.

© ferme expérimentale de Jalogny

Dans le cadre d’un projet commun (Casdar Salinov), l’Inra, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire et l’Institut de l’élevage ont mené des études sur le pâturage hivernal couplé à des logements simplifiés pour des bovins allaitants. « Contrairement aux ovins, le pâturage hivernal des bovins soulève des interrogations relatives à la portance des sols. C’est pourquoi, tout un travail de recherche a été effectué sur l’intérêt d’associer à cette pratique ancienne (plein- air hivernal dans des régions où les sols sont portants) une pratique nouvelle : le parc stabilisé d’hivernage (PSH). Ce dernier permettant de contenir les animaux dans un logement peu coûteux, si un risque de piétinement des prairies existe et d’apporter aisément des fourrages si besoin », explique Jean-Pierre Farrié, chef de projet à l’Institut de l’élevage et responsable du projet Salinov. L’objectif principal d’une telle pratique est de réduire les coûts associés à l’hi- vernage par la diminution des charges directes (moins de fourrages distribués, moins de paille, moins de concentrés) et de restreindre l’investissement en bâtiments (logements plus économes).

Le parc stabilisé d’hivernage limite le piétinement des prairies

La solution n’est cependant recevable que dans la mesure où l’on maîtrise les impacts techniques, environnementaux et sociaux : performances, bien-être animal, préservation des prairies, effluents d’élevage et conditions de travail. Des essais sur trois sites expérimentaux Ainsi, pour vérifier l’intérêt technique, économique et environnemental d’une telle pratique, des essais, portant sur des génisses ou des vaches allaitantes gestantes, se sont déroulés sur trois sites expérimentaux, à la station expérimentale de Jalogny (Saône-et-Loire), au lycée agricole des Vaseix (Haute- Vienne) et sur le site de l’Inra à Laqueuille (Puy-de-Dôme). Les essais ont eu lieu sur les hivers 2010-2011 et 2011-2012. Il s’avère que le pâturage hivernal associé à un parc stabilisé d’hivernage peut être mis en œuvre sans contre- performances zootechniques et fourragères préjudiciables à l’ensemble du système. Sur le plan économique, cette pratique permet de réduire les coûts de production. C’est aussi moins de travail, donc plus de confort pour l’éleveur. Les effluents, quant à eux, se sont révélés peu chargés. « Après, c’est à chacun en fonction de son système, de ses places en bâtiments, de ses équipe- ments et selon des règles ajustées suivant les conditions pédoclimatiques, de raisonner et de prendre en compte ces pratiques. Mais en tout état de cause, celui qui est dans un système herbager peut les mettre en œuvre, sans problème particulier », note Eric Pottier de l’Institut de l’élevage.

Dossier


- Sur la base d'expérimentations, pas d'effet négatif sur les performances animales
- A Jalogny en Saône-et-Loire, moins de travail avec le PSH
- Production et valeur alimentaire, une utilisation de l'herbe à optimiser
- Aux Vaseix en Haute-Vienne, un protocole revu pour davantage de pâturage hivernal

Les plus lus

Camion d'abattoir mobile du Boeuf ethique
L’abattoir mobile du Bœuf éthique vendu aux enchères 152 000 euros

Plus d’un an après la liquidation du Bœuf Ethique, premier outil d’abattage mobile en France, son matériel a été mis en vente…

parage fonctionnel des pieds bovins
Boiteries : « Je me suis formé au parage fonctionnel »

Guillaume Sansoit, éleveur de charolaises dans la Nièvre, a suivi avec un de ses salariés une journée de formation sur le…

L’implantation de la cage est à raisonner pour qu’un homme seul puisse y amener ses bovins en sécurité.
Boiteries : choisir une cage de parage adaptée aux vaches allaitantes

La cage de parage devient un équipement incontournable pour les exploitations touchées par la dermatite digitale. Veillez à…

Les prix d'honneur ont été difficiles à départager au concours de Varennes-sur-Allier (Allier), tenu les 15, 16 et 17 mars en race charolaise. « Une série d'une vingtaine de génisses, aux conformation et qualité de viande hors-normes, s'est particulièrement démarquée. Le lot était très homogène, avec des volumes de carcasse qui dépassaient les 650 kg », rapporte Olivier Chaveroche, responsable au concours.
Bovins de boucherie : les concours de Pâques enregistrent de belles ventes

Après une édition 2023 en demi-teinte, les organisateurs des traditionnels concours de Pâques tirent un bilan plutôt positif…

éleveur bovin en bio avec ses vaches de race Limousine
Bio : « Je ne me prélève plus de revenu depuis le dernier versement d’aides »

Arnaud Imbert, éleveur bovin en bio dans l’Aveyron, ne se prélève plus de revenu depuis le 10 mars, afin de préserver sa…

prairie en Gironde
Prairies : la mise à l’herbe encore attendue sur une grande moitié Nord de la France

Les éleveurs devront encore s’armer de « patience » et faire preuve de « réactivité » pour assurer la mise…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande