"Crise du cheval"
Une charte antifraude validée par le gouvernement
Les ministres Stéphane Le Fol, Benoît Hamon et Guillaume Garot ont présenté le 21 mai les conclusions du groupe de travail institué avec l’ensembles des acteurs de la filière viande suite à la « crise du cheval ».
Au plan national, les professionnels s’engagent à mettre en place des chartes « antifraudes » de contrôles renforcés entre fournisseurs et acheteurs de viandes pour la transformation. Les entreprises rendront public leur engagement dans cette démarche. Cette charte sera diffusée par l’Ania (association nationale des industries alimentaires).
Ils s’engagent également à définir des standards professionnels au travers d’un code des usages relatif à la qualité pour la viande utilisée dans les plats préparés et effectuer les contrôles physiques et analytiques nécessaires. Ce code des usages serait applicable dès l’automne 2013.
Benoît Hamon a rappelé que la mise sous surveillance renforcée des filières viande et poisson se poursuivait sur toute l’année 2013 en France et elle pourrait être poursuivie en 2014. Au niveau européen, le gouvernement poursuit son engagement pour obtenir un étiquetage de l’origine des viandes jusqu’au stade des produits préparés et renouvelle sa demande de création d’un réseau antifraudes alimentaires, notamment en optimisant la coordination entre les différents organes européens. Il souhaite aussi que les sociétés de trading de viandes puissent faire l’objet d’un enregistrmeent préalable, de traçabilité et d’accès aux informations pour les autorités de contrôle.
Interbev déplore le manque d'ambition de ces propositions d'action et considère que ces mesures ne sont pas à la hauteur de la gravité de la crise. Dominique Langlois considère que la charte antifraude et le code des usages ne constituent qu'une réponse très partielle voir une non-réponse aux attentes exprimées par les consommateurs. "La seule réponse simple et rapide à mettre en oeuvre consiste à encourager l'étiquetage volontaire du pays d'origine de la viande comme ingrédient des préparations à base de viande et la mise en avant des démarches de type Viande Bovine Française."
L'interprofession réaffirme d'autre part sa volonté de se porter partie civile s'il y a eu malversation de la part d'une ou plusieurs entreprises impliquées dans ce dossier.