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Une analyse régulière de l'eau d'abreuvement « privée »

Dans les élevages allaitants, une analyse annuelle pour le contrôle de la qualité de l'eau des puits et forages est obligatoire pour satisfaire à la Charte des bonnes pratiques d'élevage, mais sans obligation de résultat.

L'analyse doit porter a minima sur la bactériologie, le pH et les nitrates.
L'analyse doit porter a minima sur la bactériologie, le pH et les nitrates.
© F. d'Alteroche

« Pour les puits et les forages, un contrôle régulier de la qualité de l'eau est recommandé », explique Loïc Fulbert du GDS de Mayenne. Cela se traduit par la réalisation d'une analyse annuelle - ou au moins datant de moins de deux ans - portant a minima sur la bactériologie, le pH et les nitrates. Par ailleurs, des recherches complémentaires peuvent être conduites sur la qualité de l'eau d'abreuvement dans le cas ou s'expriment certaines pathologies. Cependant le lien entre une anomalie de la qualité de l'eau mise en évidence par l'analyse et des troubles de la santé est souvent difficile à établir. La qualité de l'eau peut avoir changé entre le moment où la pathologie s'exprime et le moment de l'analyse, et la présence de différents éléments n'a pas systématiquement de conséquences directes sur la santé du troupeau. Les troubles de santé sont souvent multifactoriels, et les contaminations par les parasites ont des origines diffuses. « Une analyse permet cependant de disposer d'une information, de comparer d'une analyse à l'autre les résultats, et de proposer des pistes d'amélioration. »
C'est en général le technicien du GDS qui se déplace sur l'élevage pour faire le prélèvement et acheminer rapidement les échantillons au laboratoire. Le technicien choisit en concertation avec l'éleveur le point de prélèvement de l'échantillon. Celui-ci doit être représentatif du captage. Dans la Creuse, un kit d'analyse d'eau est fourni par le laboratoire départemental d'analyses avec le soutien du Conseil général (disponible au laboratoire, au GDS et chez les vétérinaires). Il est conseillé de faire l'analyse au moment du réapprovisionnement des nappes, c'est-à-dire en général en hiver, car c'est à ce moment-là qu'il y a le plus de risques d'infiltration de bactéries ou de pesticides à partir du sol. Mais une première analyse peut être faite à n'importe quelle période de l'année.


Des recommandations de l'Anses


La qualité de l'eau d'abreuvement n'est pas actuellement soumise à une définition précise. La réglementation européenne (« paquet Hygiène ») impose de donner aux animaux une eau « de qualité adéquate ». Dans la Charte des bonnes pratiques d'élevage, figure la nécessité de distribuer pour l'abreuvement, une eau « visuellement propre, sans excréments, claire, et régulièrement renouvelée ». Pour les élevages bovins viande, cela se traduit par l'obligation de la réalisation d'une analyse, mais sans obligation de résultat, et sans que le résultat de l'analyse ne puisse invalider la charte. En 2010, l'Anses a néanmoins donné des recommandations sur lesquelles s'appuient les techniciens vétérinaires pour l'usage d'eau dont la qualité sanitaire correspond le mieux aux critères de l'eau potable(1).
« Les eaux superficielles (ruisseaux, rivières, mares, ou puits mal protégés) présentent beaucoup plus de risques sanitaires pour les bovins viande, notamment pour les jeunes veaux, que les eaux souterraines des puits et forages », insiste Loïc Fulbert.


(1) Anses, État des lieux des pratiques et recommandations relatives à la qualité sanitaire de l'eau d'abreuvement des animaux d'élevage, décembre 2010.

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