Un printemps qui démarre dans le sec
Le dernier bilan en date du BRGM fait état d’une saison de recharge des nappes (de septembre à mars) « limitée » sur une bonne partie du territoire. Avec le manque de précipitations efficaces à partir de janvier, les nappes réactives sont globalement en baisse, et la recharge des nappes inertielles est ralentie.
Au 1er mars 2022, de nombreuses nappes affichaient des niveaux modérément bas ou bas. Seules les nappes du Bassin Parisien, du Bassin Artois Picardie, et des formations fluvioglaciaires du Rhône présentaient des niveaux proches ou plus hauts que les moyennes à cette date. « A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf évènements pluviométriques exceptionnels » note le BRGM.
D’autre part Meteo France prévoit pour la période de mars à mai 2022 « un printemps plus chaud, et avec des perturbations océaniques moins nombreuses que la normale sur la France. Ce scenario sec est en place depuis le début de l’année, notamment sur les régions méditerranéennes, et bénéficie d’une bonne prévisibilité saisonnière. »
Ces signaux suffisent à alerter d’ores et déjà sur un risque de sécheresse. Le ministère de la Transition écologique a réuni le Comité d'anticipation et de suivi hydrologique le 16 mars 2022. Pour s’adapter à l’intensification des épisodes de sécheresse dans notre pays, le Gouvernement a donné un nouveau cadre pour la gestion de la sécheresse par le décret de juin 2021. Les arrêtés surveillance de restriction pris près de chez soi sont désormais accessibles sur le site Propluvia - Propluvia - Accueil (developpement-durable.gouv.fr) - et un système d’alertes personnalisées en ligne est actuellement en préparation.