Affaire Findus
Un nouveau coup dur pour la filière
L'affaire Findus va-t-elle permettre l'étiquetage du pays d'origine de la viande entrant dans la composition de tous les produits ? Aucune certitude pour l'instant.
« Il est anormal que l'on exige des éleveurs une transparence pointilleuse et sans faille alors que les intermédiaires et les industries agroalimentaires agissent à leur guise ! » soulignait de son côté la Coordination rurale. « Dès que les conclusions seront rendues de manière définitive, Interbev se portera partie civile et demandera réparation pour le préjudice causé à la filière », ajoutait Dominique Langlois, président d'Interbev.
Étiqueter l'origine des viandes sur les produits transformés ?... La question est désormais de savoir si l'étiquetage de l'origine des viandes, actuellement en vigueur pour les viandes fraîches, va s'étendre aux viandes transformées utilisées dans les plats cuisinés. Appuyé par les professionnels français de la filière, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a indiqué le 11 février que la France présentera à Bruxelles une demande en ce sens. Quel sera le calendrier des événements ? D'après des éléments fournis par Interbev, en mars, des tests ADN auront lieu dans les États membres. Un large programme européen de contrôles s'appliquera pendant trois mois. Ses résultats devraient être publiés en avril.
Tout au long de l'année, les services de contrôle français doivent également placer les filières viande et poisson « sous surveillance » et les opérateurs ont mission de renforcer leurs autocontrôles en matière d'étiquetage. En juin ou septembre, la Commission européenne doit publier son projet de règlement d'application sur l'étiquetage. Il concernera l'origine des viandes porcines, ovines, caprines et de volailles d'une part, et la viande en tant qu'ingrédient d'autre part. Son adoption est programmée pour décembre 2013 pour une application en décembre... 2014 !