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"Un conte de Noël"

"22 heures. Cette génisse vêle au pré, non sans mal. Il faut lui venir en aide, mais le veau qui a pas mal attendu naît groggy et ne prend sa respiration qu’avec l’aide d’un puissant stimulant. Ouf ! Après quelques minutes entre deux eaux, il parvient à se tenir sur le ventre. Mais cette nuit-là, il gèle. Le lendemain matin, le veau est transi, il est couché, n’a pas bougé de place et tremble. Deux litres de colostrum de vache laitière lui sont administrés à la sonde, qui doivent le requinquer… Sauf qu’en début d’après-midi, il en est au même point. Je le trouve dans la chaufferie de la maison, la lampe chauffante au-dessus de lui, couché sur le flanc, en excès de ventilation, dans le pâté. Je n’en donne pas bien cher. Le voilà en difficulté respiratoire, en acidose sanguine sévère, en hypoglycémie et avec seulement 35,8°C de température au fond du rectum. Il faut rapidement le perfuser pour qu’il puisse s’oxygéner, puis remonter lentement sa température. Une heure plus tard, je le laisse aux soins de son soigneur qui finit la perfusion et lui donne à boire à la sonde. Le voilà moins mal le lendemain matin. Il est temps pour lui de rejoindre sa mère, toujours dehors et qui l’attend. Mais il est encore trop faible et encore à moins de 37°C. Perfusion, suite… La mère est rentrée non sans mal. Trop faible encore, perfusion, fin. La nuit, il est à la mamelle et tète enfin et, profitant sans doute de ma visite, remet ça devant moi. Il est encore tôt, 56 heures après sa naissance, pour crier victoire, car des complications peuvent encore surgir comme une diarrhée, une coagulation massive dans les vaisseaux sanguins ou la perte d’extrémités.

Un regret !

Rembobinons le film… Le veau naît à bout d’oxygène et reprend vie difficilement. Son sang va s’acidifier dans les heures qui viennent, c’est inéluctable. Partant de là, le bon réflexe aurait été de le perfuser immédiatement pour combattre cette acidification en cours, de le frictionner, de le mettre au chaud puis de l’abreuver… Bref, d’avoir un coup d’avance. Ce qui m’aurait dispensé de cette histoire."

"Je n’en donne pas bien cher"

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