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Sommet de l’élevage
Visite virtuelle d’un élevage de vaches limousines

A l’occasion du Sommet de l’élevage 2022, le groupe Réussir vous emmène visiter un élevage de vaches limousines à Saint Julien Le Pèlerin en Corrèze.

A Saint Julien Le Pèlerin en Corrèze, à 500 m d’altitude, Mathieu Théron est installé en Gaec avec son père Jean-Louis et son frère Benoît sur 360 hectares (dont 50 ha de céréales, 5 ha de maraîchage, 7 ha de châtaigniers, le reste en herbe) avec un troupeau de 200 vaches limousines. « Mon père a été l’un des premiers Cantaliens à passer de la Salers à la Limousine dans les années 90, pour travailler en race pure », confie le jeune agriculteur, qui travaille aujourd’hui en limousine sélection.


La Limousine : une race aux bonnes capacités d’adaptation

Ce qui lui plaît dans la race ? « La Limousine est capable de s’adapter sur tous les territoires, toutes les latitudes et altitudes. Sur notre exploitation, on part de 500 m et on finit à 1200 m. On y a une estive où toutes les génisses vont pâturer l’été, on va leur rendre visite une fois par semaine, elles sont tranquilles, apaisées », répond-il.

Autonomie alimentaire

L’exploitation agricole du Gaec Elevage Théron est en quasi-autonomie alimentaire. Pour les broutards par exemple, la ration se compose de foin de luzerne, paille, enrubannage, blé et « un peu de soja non OGM (80 kilos pour une tonne d’aliment) », explique Mathieu Théron. « C’est la seule dépense que l’on fait avec la vinasse de betterave pour donner de l’appétence à la ration ». Soit un coût de 1 à 1,20 euro par kilo pour la ration des broutards à engraisser.

Diversité de production

Ses vaches femelles sont commercialisées à 90% en Label Rouge (les 10% restants sont des vaches de plus de 10 ans vendues en boucheries traditionnelles hors LR). Pour les mâles, les meilleurs sont sélectionnés pour donner entre 15 et 20 taureaux par an, d’autres partent en broutards vers la Grèce, l’Italie et l’Algérie, et depuis peu l’exploitation castre une trentaine de bœufs vendus à des engraisseurs pour faire du Bœuf de Chalosse. « La race limousine s’adapte à tous les goûts et toutes les productions ».
 

1,1 million de vaches limousines en France

La race limousine compte aujourd’hui un effectif de 1,1 million de mères en France avec 200 000 vaches dans le schéma de sélection dont 150 000 au contrôle de performance, explique Jean-Marc Alibert, président de l’organisme de sélection (OS) Limousine. « Les 1400 adhérents au Herd book représentent 90 000 vaches, obligées d’être inscrites au contrôle de sélection », confie-t-il. « Le but de notre schéma limousin c’est simple : avoir une vache rentable et simple à mener pour l’éleveur, avec actuellement des cheptels en phase d’agrandissement », explique le président de l’OS Limousine.

Au cœur du schéma de sélection : la station nationale de Lanaud qui accueille chaque année 400 taureaux venus des quatre coins de l’Hexagone. Ces taureaux sont évalués durant cinq mois, l’organisme chargé de l’insémination Créalim venant choisir les taureaux dans la station.

Qualités maternelles et bouchères

« On travaille à la fois les qualités maternelles et bouchères des vaches », insiste Jean-Marc Alibert. Un critère récemment travaillé : la qualité des mamelles. « On n’oublie pas de continuer de travailler sur la qualité de base de la limousine qui est sa facilité de vêlage », poursuit le président de l’OS Limousine.

« Une belle limousine, c’est une vache qui a un joli bassin carré et qui est équilibrée en profondeur de poitrine et en profondeur de grasset pour bien manger », explique Jean-Marc Alibert.

J’ai horreur de me lever la nuit, les vaches doivent vêler toutes seules

Des critères largement approuvés par Mathieu Théron : « les génisses doivent avoir un gros bassin, j’ai horreur de me lever la nuit : les vaches doivent vêler toutes seules », s’exclame-t-il. Une vision partagée par son frère, et les deux salariés du Gaec âgés de 25 ans. « Elles doivent aussi être profondes et assez longues car le rendement carcasse c’est ce qui fait mon revenu », poursuit-il.

La problématique de la race limousine : pouvoir répondre à un panel très large de produits. « Nous avons une production qui va du veau sous la mère (veaux finis à 5 mois), au broutard, au taurillon lourd, et jusqu’au bœuf de 4 ans », souligne Jean-Marc Alibert. L’intérêt de la vache limousine est « de valoriser l’herbe », souligne-t-il, avec un gain moyen quotidien de 1500 à 1600 grammes pour les taurillons.
 

Développement du vêlage à deux ans

La prochaine évolution du Gaec Elevage Théron : développer le vêlage à deux ans. « On pèse toutes les génisses qui ont un peu plus d’un an. Celles qui sont à plus de 450 kilos, on fait le choix de les inséminer pour qu’elles vêlent à deux ans. Cela permet d’augmenter le nombre de veaux par vache et de diminuer notre empreinte carbone », affirme Mathieu Théron. Son exploitation est engagée dans le programme Life Beef Carbon. « On voudrait passer à 100% de vêlage à deux ans », confie-t-il.

Revoir les visites virtuelles du Sommet de l’élevage 2021

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Rédaction Réussir

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