Qui sont les lauréats des Sabots d’Or 2025 ?
Au Sommet de l’Elevage, s’est tenue vendredi 10 octobre la cérémonie de remise des Sabots d’Or. Ces trophées récompensent les duos éleveur et conseiller Bovins Croissance ayant le plus progressé sur les cinq années écoulées sur leurs performances génétiques et techniques.
Au Sommet de l’Elevage, s’est tenue vendredi 10 octobre la cérémonie de remise des Sabots d’Or. Ces trophées récompensent les duos éleveur et conseiller Bovins Croissance ayant le plus progressé sur les cinq années écoulées sur leurs performances génétiques et techniques.









En 2025, pour sa 34ème édition, les trophées des Sabots d’Or ont été décernés pour huit races allaitantes. Les lauréats ont été distingués parmi 2407 élevages remplissant les conditions pour concourir. Pour chacun, une note est calculée à partir des IVMAT, ISEVR, poids âge type à 210 jours, intervalle vêlage vêlage et taux de mortalité des veaux, et comparée aux moyennes et écart-type de la race. Cette note est ensuite comparée à celle que l’élevage avait obtenu en année N-4 pour établir le classement final. Le concours vise ainsi à récompenser non seulement les performances, mais aussi la progression des élevages.
Les Sabots d’or sont organisés par Eliance et Réussir Bovins Viande en partenariat avec Allflex MSD, et le soutien financier du Crédit Agricole Centre France.
Aubrac : Laurent Prat (Lozère) et Claire Forestier de la chambre d’agriculture de Lozère

Le troupeau de Laurent Prat compte 45 vêlages en système naisseur, avec une partie des vaches en croisement charolais. Le système présente la particularité de n’utiliser que des taureaux de monte naturelle relativement âgés et des taureaux d’IA confirmés pour sécuriser au maximum le niveau génétique des femelles de renouvellement. Et ceci avec une attention particulière pour obtenir des animaux au plus proche du standard de la race. En 2024, l’IVMAT moyen était de 104,3. Les PAT210 jours ont progressé entre 2021 et 2025 grâce à un travail sur les rations de préparation au vêlage.
Blonde d’Aquitaine : EARL Geoffroy (Eure-et-Loir) et Yannick Peigney d’Elvup, Camille Didiot de Copelva

Eric Geoffroy est installé en polyculture élevage, avec une surface fourragère principale de 34 ha. Il fait vêler 40 vaches avec un premier vêlage à l’âge de trois ans. Le taux de renouvellement a fortement progressé sur ces dernières années, passant de 27 % en 2022 à un niveau très élevé, atteignant 44 %, en 2025. L’IVMAT moyen sur ascendance paternelle a également beaucoup avancé sur cette période, en passant de 106 à 119 entre 2020 et 2024. Le poids moyen des vaches de réforme atteignait 657 kgC à un âge moyen de 5,1 ans en 2024, et celui des jeunes 475 kgC à 13,7 mois. La production brute de viande vive par UGB s’élève à 460 kg en 2024.
Charolaise : EARL Cezard (Moselle) et James Veber de 3CE

Sur une exploitation polyculture élevage avec 40 à 45 vêlages en système naisseur, le troupeau de l’EARL Cezard est l’un des plus productifs de son département. La production brute de viande vive par UGB était de 499 kg en 2023. L’insémination artificielle est pratiquée depuis la création du troupeau dans les années 80. L’élevage a fait naitre des taureaux d’IA du schéma Charolais Univers. Le vêlage à deux ans est pratiqué depuis plus de dix ans, et depuis cette année il concerne toutes les génisses. Le poids moyen des vaches de réforme était de 483 kg en 2024, l’IVV moyen de 381 jours et le taux de mortalité de 5 %.
Gasconne : EARL de Rouquatiers (Aude) et Chloé Laforgue de la chambre d’agriculture de l’Aude

Joël Toustou est installé à 1000 mètres d’altitude sur le plateau de Sault avec 45 vaches. En sélection avec 80 % d’IA, le troupeau présente des performances de croissance et de morphologie remarquables, ainsi qu’une très bonne aptitude laitière. En 2024, les PAT210 des mâles s’élevaient à 278 kg et ceux des femelles à 247 kg. Les vaches de réforme ont donné des poids moyens de 440 kgC.
Limousine : EARL de la Ficherie et Vincent Vigneau de la chambre d’agriculture de Charente

Alexandre Vigneau s’est installé en 2023 à la suite de ses parents Martine et Vincent, qui avaient été lauréats du Sabot d’Or pour l’édition 2020 du concours. Avec 75 vêlages à 100 % en insémination artificielle et vêlage à deux ans, le troupeau vend chaque année pour la reproduction des vaches inscrites prêtes à vêler et des laitonnes ainsi que de jeunes taureaux. Le taux de mortalité des veaux a été réduit significativement entre 2021et 2024, année où il se stabilise autour de 4 %. Les PAT210 jours des mâles ont progressé de 9 % sur les cinq dernières années.
Parthenaise : Nadège Pied-Guignard (Deux-Sèvres) et Patrice Bodin de Bovins Croissance Sèvres Vendée Conseils

Nadège Pied-Guignard élève 60 vaches conduites à 100 % en IA. Des génisses et des vaches pleines sont vendues chaque année pour la reproduction. Le taux de mortalité des veaux est remarquablement faible et stable sur les quatre dernières années, autour de 3 %, pendant que l’IVV moyen s’établit entre 363 et 372 jours. Pour conserver un troupeau homogène, l’éleveuse s’efforce de n’utiliser chaque année que deux taureaux d’IA différents sur les génisses et quatre sur les vaches. Entre 2020 et 2024, l’IVMAT sur ascendance maternelle est passé de 99 à 106 et celui sur ascendance paternelle de 107 à 110,7.
Rouge des Prés : EARL de la Bortrou (Loir-et-Cher) et Lore Ligonnière de la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher

Nicole Cassé avait reçu le Sabot d’Or une première fois en 2017 avec 60 vêlages, puis une seconde fois en 2020. Elle renouvelle cette année avec un troupeau réduit à 26 vêlages, en poursuivant la sélection sur l’aptitude à l’allaitement et les développements musculaire et squelettique, avec une maitrise technique impeccable. Sur l’année 2024, le taux de réussite en première IA est de 68 % (nombre moyen d’IA : 1,4). L’intervalle vêlage vêlage moyen s’était établi à 355 jours en 2024 et le poids moyen des vaches de réforme à 510 kgC.
Salers : Gaec du Petit Montarlot (Haute-Sâone) et Arnaud Levêque de Gen’IAtest

Bruno et Pascale Tisserand, rejoint sur l’exploitation par leur fille Natacha, reçoivent leur sixième Sabot d’Or cette année pour leur troupeau créé à partir de 10 génisses en 1992. Les éleveurs font aujourd’hui vêler 102 salers avec une période d’IA du 15 novembre au 31 décembre, suivi d’une phase de monte naturelle avec des taureaux nés sur l’exploitation. La moitié des génisses vêlent à deux ans, l’intervalle vêlage vêlage moyen varie de 360 à 378 jours sur les quatre dernières campagnes, et le taux de mortalité des veaux était de 0 % en 2021, 2023 et 2024 - et de 1,2 % en 2022.