Aller au contenu principal

Dispositif génétique français
Quand l´Etat se désengage !

La réforme du Dispositif génétique français est en cours. Des solutions sont à trouver pour faire face au désengagement de l´Etat.


La réforme de la Loi sur l´élevage est en cours. Depuis deux ans les différents acteurs du Dispositif génétique français (DGF) ont entrepris un travail de refonte du texte pour qu´il puisse répondre à un cahier des charges franco-français et correspondre également au droit européen tout en prenant en compte la ferme volonté de désengagement financier de la part de l´Etat. « Compte-tenu du contexte économique actuel, l´Etat a choisi de se recentrer sur ses missions régaliennes (éducation, recherche, sécurité, défense, santé) et entend intervenir le moins possible avec des deniers publics sur les affaires économiques. Pour lui, ces dernières relèvent des entreprises. C´est lourd de conséquences. L´Etat n´a plus d´argent. Les restrictions n´épargneront pas la génétique », expliquait Serge Paran, président de l´UNCEIA à l´occasion de la dernière assemblée générale de l´Upra Aubrac.
Après de multiples séances de travail entre les acteurs du DGF, le ministère et en accord avec les principales organisations professionnelles, une proposition a trouvé sa place dans l´article 93 de la Loi d´orientation agricole. « En génétique, le droit européen est libéral. Il laisse les choses s´organiser seules.Or il y a en France beaucoup de régions où il n´est pas rentable d´aller apporter du progrès génétique du fait de l´éloignement et/ou de la petite taille des élevages. Nous avons voulu préserver ces missions qui assurent une couverture du territoire. »
L´article 93 de la nouvelle LOA établit donc les principaux éléments du nouveau Dispositif génétique. Il autorise également le gouvernement à légiférer par ordonnance pour simplifier et adapter le DGF, mettre les agréments sanitaires et zootechniques en conformité avec le droit communautaire et regrouper et harmoniser les dispositions relatives à l´identification.
Paillettes d´insémination artificielle. Au premier janvier prochain, le marché de l´IA sera ouvert à la concurrence mais restera réglementé. ©B. Compagnon

Trois ordonnances et projets de décrets d´application correspondants ont été élaborés au cours du premier trimestre 2006 lors de réunions organisées entre le ministère et les différentes organisations impliquées dans l´amélioration génétique. Depuis, ces textes déjà validés par la profession agricole seraient encore en cours d´examen dans les cabinets ministériels.
Côté échéance d´application, un article récent publié dans le bulletin de l´Assemblée permanente des chambres d´agriculture précise : « Sous réserve de modification apportées à l´occasion de l´examen des textes par le Conseil d´Etat et le Conseil des ministres ou de leur adoption par le Parlement, le service universel d´IA et les dispositions relatives à la production et au stockage des semences entreront en vigueur au 1er janvier 2007. De même, l´interprofession génétique devrait entrer en fonctionnement dès l´automne 2006. »

Aucune solution encore envisagée
Quoi qu´il en soit, à la mi-juin, l´épineuse question du mode de financement à retenir pour alimenter la nouvelle interprofession génétique n´avait pas encore été tranchée. Pour faire face désengagement financier de l´état, la possibilité de mettre en place une taxe interprofessionnelle de un euro pour chaque veau né a été une piste un moment évoquée. Une autre possibilité étant d´accroître le montant des taxes interprofessionnelles alimentant le Fonds national de l´élevage. Lui-même permettant d´abonder cette nouvelle interprofession génétique. « Jusqu´à présent, plusieurs solutions ont été envisagées, mais aucune réponse n´a été apportée. » Des élections auront lieu en 2007. Autant d´événements qui contribuent rarement à accélérer le processuslégislatif.

Les plus lus

<em class="placeholder">aude Gaec de Bergnes vaches aubrac </em>
Dans l’Aude, « notre parcellaire étagé et diversifié est résilient face au climat »

Dans les Pyrénées audoises, Daphné et Sylvain Mervoyer misent sur la diversité et la rotation des ressources naturelles pour…

<em class="placeholder">Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin</em>
Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin

Voici quelques outils et astuces croisés lors de la préparation de ce dossier. Certains représentent des investissements qui…

Jean-Noël Gémon et Fabien Milliéroux (dans l’élevage de ce dernier à Royan) adhèrent au dispositif Eleveur et Engagé.
Eleveur et engagé : une démarche toujours gagnante en Charente-Maritime

Le partenariat noué depuis près de trente ans par un groupe d’éleveurs de Charente-Maritime avec la grande distribution…

<em class="placeholder">350 000 veaux laitiers étant exportés chaque année, la marge de progression de ces filières est élevée.</em>
L’engraissement de veaux croisés prend corps

Face à la décapitalisation du cheptel bovin, les filières d’engraissement de veaux croisés se développent. Ces animaux…

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine : comment la repérer et comment réagir ?

Après l’Italie, un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé pour la première fois en France le 29 juin en…

<em class="placeholder">éleveurs conseiler haute-Marne vaches limousines</em>
Élevage bovin viande : « une étude stratégique a conforté notre choix de développer le troupeau de limousines »

En Haute-Marne, Sylvain et Sandrine Bougrel ont décidé d’arrêter l'atelier lait pour se concentrer, en temps et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande