Aller au contenu principal

Hubert Garaud, président de Terrena
« Proximité, production et performance pour un nouveau modèle coopératif »

La fusion des trois coopératives Terrena, Terrena Poitou et Coopérative des Agriculteurs de la Mayenne est effective depuis le 1er janvier 2018. Elle vise à renforcer la création de valeurs pour les éleveurs au travers de la marque Nouvelle Agriculture.

De gauche à droite, Hubert Garaud, président de Terrena, Philippe Villain, ex-président de Terrena Poitou, Ivan Leclerc, ex-président de la CAM.RECADRER SUR GARRAUD
© S.Bourgeois
Terrena, Terrena Poitou et la CAM fonctionnaient déjà en union de coopératives sur ce périmètre. Pourquoi fusionner ?

Hubert Garaud - Se regrouper n’est pas une fin en soi. La fusion est motivée par un certain nombre de paramètres extérieurs comme la baisse du nombre d’élevages, l’émergence de nouveaux modèles de production et de consommation, et surtout par la transformation à vitesse grand V vers la digitalisation de l’économie. Il faut être au rendez-vous. Une plateforme collaborative de traçabilité sera mise en place filière par filière. Bien-être animal, diminution des intrants non renouvelables, réduction de CO2, économie territoriale… Cette plateforme avec traçabilité par codes-barres GS1 permettra de partager et valoriser les informations de l’éleveur au consommateur, en passant par tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement.

Comment le nouveau Terrena va-t-il fonctionner ?

H. G. - Nous mettons en place un nouveau modèle coopératif, avec une refonte de l’organisation politique et opérationnelle en cinq territoires (Nord Loire, Atlantique, Val-de-Loire, Sèvres et Poitou Limousin). Chaque territoire sera piloté par un conseil de développement territorial, avec environ 25 élus, un directeur et un président. Ceux-ci disposeront d’une certaine autonomie de décision et devront assurer la réactivité. Il s’agit de coller à l’identité et aux besoins de nos adhérents, qui sont différents d’un territoire à l’autre, ne serait-ce qu’en termes d’urbanisation, de climat... Notre objectif est de maintenir, voire renforcer la proximité géographique, avec une gouvernance éclatée sur le territoire. Nous savons que, quand cela ne va pas, les adhérents savent très bien nous le faire savoir ! Les sièges sociaux sont conservés. Il y aura évidemment des optimisations, mais plus de six cents salariés seront sur le terrain auprès des adhérents. On a aussi un centre d’appel pour les achats, les conseils ou tout autre motif. Nous ne cachons pas que nous cherchons aussi, avec cette fusion, à séduire de nouveaux adhérents.

Cette fusion vise-t-elle aussi à accélérer le développement des filières La Nouvelle Agriculture ?

H. G. - Oui. Nous travaillons depuis longtemps à la création de valeurs au bénéfice des élevages, dans laquelle s’inscrit complètement la marque "La Nouvelle Agriculture". Nous avons là un grand défi sur le marché français dans les relations BtoB. Lancée en avril 2017, La Nouvelle Agriculture vient notamment de faire son apparition en publicité à la télévision. Elle propose dans un premier temps quatre types de viandes (lapin, porc, poulet et bœuf), avec une offre large de cinquante références de produits frais disponibles en grandes et moyennes surfaces(1).

Nous voulons maintenant accélérer le développement de ces filières à valeur ajoutée. Pour réussir dans ce monde en pleine mutation, il faut anticiper et faire preuve d’agilité, d’innovation et de performances au quotidien. Cela implique d’allier la performance agricole, la performance économique, la prise en compte des enjeux sociétaux et la valorisation de nos produits. Nous visons aussi des relais de croissance à l’international, pour la filière poulets dans un premier temps.

Quels sont les prochains événements pour Terrena ?

H. G. - Nous proposerons prochainement à nos adhérents un nouveau contrat coopératif, avec de nouveaux engagements mutuels. Aujourd’hui, Terrena rassemble près de 41 000 porteurs de parts, 18 000 salariés, et représente un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros. Le challenge avec nos voisins Agrial, Axereal… nous stimule. Nous nous préparons aussi à une mutation vers la déconnection entre le conseil et la vente.

(1) Voir Réussir Bovins Viande, mai 2017, p. 9.
Renforcer la création de valeurs avec la marque La Nouvelle Agriculture

Les plus lus

<em class="placeholder">bâtiment veaux sous la mère limousines EARL de la Petrenne</em>
Veaux sous la mère : « La salle de tétée avec logettes et cases à veaux alternées est très fonctionnelle »
En Dordogne, le bâtiment pour veaux sous la mère de Marie-France et Emmanuel Jarry du Gaec De La Petrenne était un prototype…
Engraissement de jeunes bovins : des signaux de fragilité sur 2025

L’engraissement de jeunes bovins entre, après une phase dynamique de trois ans, dans une période particulièrement incertaine.…

<em class="placeholder">Vitrine d une boucherie avec differents morceaux de boeuf.
Atelier de decoupe de viande. </em>
Les profondes mutations de la consommation de viande bovine
La chasse aux idées reçues. C’était un peu l’objet de la matinée de conférences proposée par Interbev lors du Sommet de l’élevage…
<em class="placeholder">pampa argentine vaches allaitantes
Troupeau allaitant angus rouge d’une grosse exploitation de l’Ouest de la province de Buenos Aires.</em>
Bien-être animal en élevage bovin en Argentine : aucune contrainte, sauf pour l’engraissement

Dans un contexte à maints égards hors norme européenne, la filière du bœuf en Argentine fait valoir pour le bien-être animal…

<em class="placeholder">veau sous la mère limousine Corrèze</em>
Laurent Seguy, éleveur de veaux sous la mère en Corrèze : « Homéopathie et aromathérapie pour une conduite durable et économique »

Laurent Seguy, éleveur de veaux sous la mère en Corrèze, utilise l'homéopathie et l'aromathérapie sur son troupeau de…

<em class="placeholder">Elevage de charolaises à la SCEA de Tameron, à Montillot dans l’Yonne</em>
Rations pour bovins viande : quel niveau de protéines faut-il viser ?

Bien doser les protéines des rations pour bovins viande n'est pas facile. Les risques pour les performances et la santé des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande