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Résultat d´un essai
Produire des jeunes bovins de moins d´un an reste intéressant

Un essai réalisé en Dordogne montre qu´il est toujours intéressant de finir des mâles à moins de douze mois, mais plutôt des veaux de fin d´année qui peuvent repasser à l´herbe.


La chambre d´agriculture de la Dordogne et le lycée agricole de Périgueux ont conduit en 2006 un essai d´engraissement de jeunes bovins mâles de moins de douze mois. « Le but premier était de déterminer l´âge au sevrage le mieux adapté pour produire des carcasses lourdes à moins d´un an. Nous avions constaté lors d´un précédent essai que cette date de sevrage dépend de la date de naissance », explique Laurent Aymard du service élevage de la chambre.
Étude de trois lots
Trois lots d´animaux issus de l´élevage du lycée ont été comparés. La première bande était constituée de veaux nés en moyenne le 15 septembre 2005 et sevrés en fin d´hiver à six mois. « Le passage à l´herbe d´animaux de plus de cinq mois est pénalisant pour obtenir des carcasses lourdes en moins de douze mois, les croissances à l´herbe étant inférieures à un kilogramme par jour. Par contre, des animaux qui ont quatre mois ou moins, on peut les remettre à l´herbe jusqu´à sept mois », argumente le technicien.
Les veaux du second lot, nés autour du 9 novembre, ont donc bénéficié d´un bref passage à l´herbe (2 mois) avant leur sevrage à six mois et demi.
Quant aux veaux de la troisième bande, nés en moyenne le 14 décembre, ils sont restés plus de quatre mois à l´herbe et ont fait l´objet d´un sevrage plus tardif, à un peu plus de sept mois. Pendant la phase d´engraissement à l´auge, ils étaient tous nourris avec une ration sèche à base d´un aliment laminé à 1,10 UFV par kilo (rapport UF/PDI de 105 à 110).
La production de jeunes bovins de moins d´un an présente aussi l´avantage de vendre les animaux avant la rentrée des vaches. ©B. Griffoul

Les animaux nés en novembre et décembre
Finalement, ce sont les animaux restés le plus longtemps à l´herbe qui ont affiché le meilleur poids sur la bascule (350 kilos carcasse). Ils ont obtenu de bonnes performances à la pâture (1325 g de GMQ) et n´ont pas faibli pendant les quatre mois et demi d´engraissement proprement dit (1720 g). Ce sont les veaux sevrés le plus tôt qui ont eu les moins bonnes performances (321 kilos carcasse et 1425 g de GMQ pendant les six mois à l´auge). Mais, à leur décharge, ce lot était constitué à 60 % de veaux issus de premiers vêlages et a été défavorisé par de fortes chaleurs.
Le deuxième lot a présenté des résultats intermédiaires (337 kilos carcasse et un GMQ de 1235 g à l´herbe et 1640 g en engraissement).

« C´est plus une observation qu´une expérimentation. Les lots n´étaient pas totalement comparables, avertit Laurent Aymard. Mais on peut se poser des questions pour les animaux nés en septembre qu´il n´est pas judicieux de passer à l´herbe. Ils ne sont pas les plus adaptés pour faire du jeune bovin de moins d´un an. Pour ceux-là, il vaudrait mieux viser du taurillon plus lourd, de quinze mois, et les remettre à l´herbe. Les plus adaptés, ce sont plutôt les animaux nés en novembre ou décembre, car ils bénéficient pleinement de la production laitière des vaches à la pâture et de l´herbe qu´ils consomment. Économiquement, ils coûtent un peu moins cher à produire, car ils restent moins de temps en engraissement. »

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