Aller au contenu principal

Premier bilan de Cœur de gamme

Un peu plus de 1000 vaches allaitantes par semaine étaient concernées début janvier par la démarche Cœur de gamme.

Mise en place à l’initiative de la Fédération nationale bovine, la démarche Cœur de Gamme a été officiellement lancée le premier juin dernier, jour où Système U a signé son engagement. Dans les mois qui ont suivi, d’autres enseignes de la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Intermarché, Lidl et Casino) ont fait de même. « Au cours de la première quinzaine de janvier, les discussions étaient en cours avec Auchan et Cora », précise Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine. Et de préciser que l’un des freins régulièrement mis en avant par les responsables de ces enseignes pour s’engager est d’être bien certain que l’intégralité du prix acquitté pour les animaux valorisés en Cœur de gamme revient effectivement bien dans la poche des éleveurs. « On est dans la phase de lancement, laquelle prend forcément du temps. Il faut aller à l’encontre de la volonté de la plupart des intervenants d’aval de vouloir toujours niveler les prix vers le bas en se calant sur les cotations France Agrimer que d’ailleurs nous ne reconnaissons plus. »

Potentiel de 7 à 8 000 vaches par semaine

En France, quelque 12 000 vaches allaitantes sont en moyenne abattues chaque semaine. La FNB estime que, réparti entre les magasins des différents distributeurs signataires, le potentiel pour Cœur de Gamme se situerait entre 7 et 8 000 vaches allaitantes par semaine. « En décembre, on était à un peu plus de 1000 carcasses par semaine. Cela prend du temps, mais à la FNB nous sommes tout particulièrement déterminés sur ce dossier », souligne Jean-Pierre Fleury.

Les signatures obtenues  à Paris avec les représentants des enseignes ne suffiront pas. Maintenant la réalité c’est aussi le terrain. « Il ne faut pas attendre bouche ouverte que cela vienne seul. C’est à nos sections bovines d’aller à la rencontre des directeurs de magasin des enseignes signataires dans la mesure où un engagement individuel de chaque point de vente est nécessaire. » Pour Système U, ce n’est pas encore parfait, mais la démarche a vraiment pris de l’ampleur avec des retours significatifs pour les éleveurs et particulier dans des départements de l’Ouest de la France où les magasins de cette enseigne sont très présents.

« Cela bouge sur le terrain. Le bouche à oreille fonctionne. Les éleveurs sont de plus en plus curieux de savoir si leurs animaux pourront partir en Cœur de gamme. Aujourd’hui, on est au milieu du gué. Dans les semaines à venir, nous allons sortir l’identifiant Cœur de gamme, lequel demeurera la propriété exclusive des éleveurs. Il ne sera délivré qu’aux magasins qui ont signé. Je dis bien aux magasins et non aux enseignes. »

En savoir plus

La démarche Cœur de gamme engage les enseignes signataires à commercialiser dans le cadre de cette démarche au moins 50% de la viande bovine vendue dans leur rayon boucherie. Par leur signature, elles s’engagent également « dans le cadre de la contractualisation à assurer une valorisation du produit permettant de couvrir les coûts de production en élevage et assurer une juste rémunération. »

Les plus lus

Camion d'abattoir mobile du Boeuf ethique
L’abattoir mobile du Bœuf éthique vendu aux enchères 152 000 euros

Plus d’un an après la liquidation du Bœuf Ethique, premier outil d’abattage mobile en France, son matériel a été mis en vente…

parage fonctionnel des pieds bovins
Boiteries : « Je me suis formé au parage fonctionnel »

Guillaume Sansoit, éleveur de charolaises dans la Nièvre, a suivi avec un de ses salariés une journée de formation sur le…

L’implantation de la cage est à raisonner pour qu’un homme seul puisse y amener ses bovins en sécurité.
Boiteries : choisir une cage de parage adaptée aux vaches allaitantes

La cage de parage devient un équipement incontournable pour les exploitations touchées par la dermatite digitale. Veillez à…

Les prix d'honneur ont été difficiles à départager au concours de Varennes-sur-Allier (Allier), tenu les 15, 16 et 17 mars en race charolaise. « Une série d'une vingtaine de génisses, aux conformation et qualité de viande hors-normes, s'est particulièrement démarquée. Le lot était très homogène, avec des volumes de carcasse qui dépassaient les 650 kg », rapporte Olivier Chaveroche, responsable au concours.
Bovins de boucherie : les concours de Pâques enregistrent de belles ventes

Après une édition 2023 en demi-teinte, les organisateurs des traditionnels concours de Pâques tirent un bilan plutôt positif…

prairie en Gironde
Prairies : la mise à l’herbe encore attendue sur une grande moitié Nord de la France

Les éleveurs devront encore s’armer de « patience » et faire preuve de « réactivité » pour assurer la mise…

jeunes bovins charolais boiteries morbihan bretagne
Boiteries : « Nous avons dû jouer sur plusieurs fronts pour lutter contre panaris, Mortellaro et fourbure »

Gwendal Marchand a résolu une bonne partie des problèmes de boiteries sur son exploitation grâce à un audit approfondi avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande