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Pour Fabien Cornen, « le plan de la SVA pour relancer l'engraissement est sur de bons rails »

Pour un budget total de 1 million d'euros, le plan de relance de l'engraissement de la SVA Jean Rozé, lancé au SIA, vise sur cinq ans la création et la rénovation respectivement de 3 500 et de 6 500 places.

Fabien Cornen : « L'aide est versée sous la forme 
d'un complément de prix sur chaque animal livré ».
Fabien Cornen : « L'aide est versée sous la forme
d'un complément de prix sur chaque animal livré ».
© S. Bourgeois

. Quelles sont les motivations de la SVA pour vouloir renforcer, au-delà de la contractualisation, son engagement auprès des éleveurs engraisseurs ?


Fabien Cornen - Nous avons fait le constat que la contractualisation seule ne suffit pas à couvrir les investissements et à déclencher un projet de création de places d'engraissement. Ce plan constitue un étage supplémentaire à la fusée, qui nécessite que chaque maillon de la filière apporte sa pierre à l'édifice. Le budget est de 180 euros par place d'engraissement créée (avec un plafond de 100 places par élevage) et de 50 euros par place rénovée.
Nous avons lancé une démarche similaire en filière ovine, qui peine à démarrer. En veaux de boucherie, elle fonctionne par contre très bien avec des investissements réalisés, en deux ans et demi, sur 17 000 des 30 000 places qui travaillent avec la SVA. Ce plan a créé une dynamique de projet très intéressante pour la filière.


. Quel bilan tirez-vous des premiers mois de fonctionnement de ce plan ?


F. C. - Le plan de relance de l'engraissement de bovins est sur de bons rails. Neuf dossiers sont signés et quatre autres seront bouclés à la fin de l'année. Ils correspondent à la création de 1000 places et la rénovation de 100 places. Ces premiers dossiers concernent majoritairement des jeunes bovins, mais aussi des génisses et des boeufs. Nous sommes très attachés à notre cahier des charges « Boeuf de nos régions ».


. Quelles sont les conditions pour avoir accès à cette aide ?


F. C. - L'aide est versée sous la forme d'un complément de prix sur chaque animal livré, jusqu'à consommation de l'enveloppe. Car nous ne voulons pas nous substituer aux banques, qui sont de notre point de vue, l'un des maillons de la filière.
Il n'est pas obligatoire de contractualiser les animaux. Il est possible de vendre de gré à gré en réservant à la SVA sur cinq ans les animaux supplémentaires engraissés dans le cadre du plan de relance.
Ces aides sont accordées au cas par cas, sur la base de relations commerciales existantes entre l'éleveur et la SVA dans le Grand Ouest, mais avec la volonté de ne pas fermer la porte à toute autre demande qui pourrait se faire connaître. Nous avons mis en place une organisation de l'accompagnement des projets avec certaines organisations de producteurs. L'aide est destinée en première intention au logement des animaux à l'engraissement. Les bâtiments vieillissent et nécessitent des investissements. Mais la liste n'est pas fermée.


. Pouvez-vous nous donner votre ressenti sur le fonctionnement de la démarche Salers primeurs(1) ?


F. C. - La première campagne qui s'est déroulée de novembre 2013 à mai 2014 s'est très bien passée, avec 750 animaux abattus et des éleveurs satisfaits de la rémunération obtenue. L'objectif pour la campagne 2014-2015 est de dépasser les 1 000 animaux engagés. Il faut consolider la filière sur le plan qualitatif avec l'accompagnement des chambres d'agriculture, coopératives ou associations.

. Et comment se déroule la préparation de l'atelier collectif d'engraissement de 1 000 places de Saint- Martial le Vieux sur le plateau de Millevaches(2) ?


F. C. - Les travaux ont pris un peu de retard, mais il est prévu que les premiers animaux entrent en engraissement au printemps 2015.

 


(1) mâles salers âgés de 13 à 17 mois d'un poids carcasse compris entre 270 et 370 kilos.

(2) projet regroupant une cinquantaine d'éleveurs adhérents de la SAS Alliance Millevaches.

Fabien Cornen est directeur des achats vifs d'abattage Jean Rozé, société basée à Vitrée en Ille-et-Vilaine. L'entreprise compte cinq sites d'abattage et de découpe, quatre sites de produits élaborés, un site de valorisation de coproduits et un site de valorisation des déchets.

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