Pas d'amélioration financière pour les exploitations allaitantes
L’Observatoire de l’endettement et des trésoreries montre que la situation économique et financière des exploitations allaitantes se stabilise, mais ne s’est pas améliorée en 2016.
L’Observatoire de l’endettement et des trésoreries montre que la situation économique et financière des exploitations allaitantes se stabilise, mais ne s’est pas améliorée en 2016.
L'Observatoire de l'endettement et des trésoreries a été mis en place en 2013 par l’Institut de l’élevage et la CNE en partenariat avec quatre centres de gestion(1). Pour la viande bovine, l’échantillon est constitué de 55 exploitations naisseurs-engraisseurs du Grand Ouest, 216 exploitations naisseurs du bassin allaitant (Saône-et-Loire) et 210 exploitations naisseurs de Montagne (Cantal).
Depuis trois ans, les exploitations en situation critique (endettées à long et moyen terme et avec une trésorerie nette globale négative) représentent 13 % de l’échantillon, et 31 % dans le Grand Ouest. En moyenne, l’EBE est resté constant entre 2014 et 2016, voire en faible hausse. Malgré des annuités qui n’augmentent pas, le revenu disponible annuel reste faible : moins de 17 000 euros dans le Grand Ouest et en Montagne, et moins de 24 000 euros par UTH familiale dans le bassin charolais. « Les prélèvements privés restent faibles et sont utilisés comme variables d’ajustement pour conserver une petite marge de sécurité », constate l’Observatoire. « Le niveau de dettes court terme et fournisseurs est très élevé (plus de 70 000 euros dans le bassin charolais) et il est aggravé par les apports de trésorerie remboursables de la PAC. » De 2014 à 2016, on note une baisse des investissements dans le Grand Ouest, et des montants investis assez stables dans les deux autres zones. Le financement est de façon quasi-exclusive assuré par des emprunts. L’autofinancement est inexistant (ou minime dans le Grand Ouest).
(1) Afocg, AS71, Cogedis, Cerfrance-AMC.