Ordre, propreté et plantations
Au Gaec Clame Aubouard, au cœur du Bourbonnais, les abords des bâtiments sont particulièrement soignés.
Au Gaec Clame Aubouard, au cœur du Bourbonnais, les abords des bâtiments sont particulièrement soignés.
Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ! Au Gaec Clame Aubouard, la devise est respectée. Rien ne traîne, les abords des bâtiments sont impeccables, et les arbres et plantations qui les égaient sont régulièrement renouvelés. « Il faut reconnaître que nous y passons du temps. Par exemple, ma mère et ma belle-sœur se chargent de la tonte des pelouses à raison d’environ 4,5 h chaque semaine au printemps », souligne Thierry Clame. « C’est d’abord notre cadre de vie et de travail. On estime également que c’est aussi important pour l’image que nous entendons donner de notre élevage », ajoute Laurent, son frère et associé. Avec 130 vêlages par an, le cheptel charolais est inscrit et régulièrement mis à l’honneur dans les concours, en particulier pour les prix d’ensemble.
« Personnellement, il ne me viendrait pas à l’idée d’aller faire mes courses dans un magasin sale et peu ordonné. J’estime que c’est la même chose pour l’éleveur qui vient acheter des reproducteurs », remarque Thierry Clame. À côté des animaux vendus pour l’élevage, le Gaec valorise une forte proportion de ses bovins finis dans le cadre de « Charolais du Bourbonnais », plus ancien label rouge gros bovin. Avec un siège d’exploitation à trois kilomètres de l’abattoir de la Sicaba, à Bourbon l’Archambault, et des installations qui s'y prêtent, l’élevage est régulièrement support de journées portes-ouvertes.
Renouveler les arbres vieillissants
« Tout est sur le même site, pour environ 9 000 m2 de surfaces couvertes, maisons d’habitation comprises », précise Thierry Clame. Avec un impressionnant savoir-faire pour la mécanique, la maçonnerie, l’électricité, la plomberie mais aussi l’entretien et l’aménagement des espaces verts, Bernard Clame et ses deux fils ont tout construit ou rénové de leurs mains. Ils disposent de suffisamment de surfaces couvertes pour mettre à l’abri la totalité des fourrages et du matériel. Jusqu’au stock de pieux, eux aussi remisés sous un hangar fermé. Les abords sont stabilisés avec un agrégat couleur sable, astucieusement nivelé avec une légère pente de façon à recueillir les eaux pluviales et ne pas avoir formation de flaques, puis d’ornières. En dehors d’une stabulation construite en 1976 et recouverte en tôle grise — « à l’époque, il n’y avait guère de choix ! » —, les bâtiments affichent une belle harmonie dans les couleurs de bardage et enduits de façade.
Sur les parcelles proches des bâtiments, comme sur l’ensemble du parcellaire, les arbres vieillissants sont renouvelés. « Ils sont nécessaires pour des critères esthétiques, mais également pour l’ombre qu’ils procurent. Nous voulons des parcelles « confortables » pour que nos bovins extériorisent de bonnes performances. Notre objectif est qu’ils aient la possibilité de se mettre à l’ombre à tous les moments de la journée, dans toutes les parcelles. On plante quelques arbres et on repère dans les haies les rejets de chênes bien placés afin de ne pas les passer dans le broyeur. »