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De la pomme de terre dans les rations

L'étranglement reste un risque très modéré. Les vaches croquent les pommes de terre au même titre qu'une betterave.
L'étranglement reste un risque très modéré. Les vaches croquent les pommes de terre au même titre qu'une betterave.
© E. Durand

Le prix d’intérêt de la pomme de terre se situe entre 45 et 55 € la tonne brute. Comme elle est composée à 80 % d’eau, le coût de la tonne de matière sèche est donc cinq fois plus élevé.

« Aujourd’hui, le surplus de pommes de terre est tel que les producteurs se sont tournés vers les éleveurs de ruminants pour les leur proposer à un prix oscillant entre 20 et 25 € la tonne brute hors coût de transport », remarque Benoît Rouillé, de l’Institut de l’élevage.

Notons que la valeur en énergie est assez élevée, environ 1,22 UFV/kg de MS pour une valeur en PDIN de 63 g/kg MS et 103 g/kg MS de PDIE. Elle contient 70 % d’amidon. « La pomme de terre entière peut ainsi représenter une solution au déficit fourrager de ce printemps tout en diversifiant les rations, que ce soit pour les vaches, génisses, jeunes bovins ou boeufs, à condition de prendre certaines précautions », poursuit Benoît Rouillé.

Cet aliment ne doit pas être incorporé pour plus de 40 % de la ration. Les pommes de terre peuvent être stockées en tas, sur une surface bétonnée, et doivent être consommées assez rapidement. À la distribution, elles doivent être relativement propres pour ne pas salir l’auge.

ATTENTION À LA TRANSITION

« Pour éviter les troubles digestifs, une transition de 10 à 15 jours est nécessaire, et le produit ne doit pas être distribué la panse vide. Il convient par ailleurs de l’employer de façon continue, sans rupture des apports et sans oublier de toujours vérifier les performances zootechniques. » Lorsque les animaux consomment une grande quantité de pommes de terre, il faut ajouter à la ration une source de fibres (fourrage grossier) pour assurer un fonctionnement normal et efficace du rumen.

« Différents coproduits de l’industrie de la pomme de terre sont également disponibles et utilisables dans les rations des bovins », note Benoît Rouillé. On peut les classer dans deux catégories: les coproduits crus (pulpe de féculerie, screenings, amidon cru) et les coproduits cuits (pelure vapeur, purée pelure et purée raclée).

Pour des animaux en engraissement, la proportion ne doit pas dépasser 35 à 40 % de la matière sèche totale dans le cas de coproduits crus, et 30 à 35 % dans le cas des cuits. Ils sont très souvent utilisés en remplacement d’autres sources énergétiques provenant des concentrés. Dans la pratique, ils permettent également de diversifier les apports nutritifs de la ration.

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