Aller au contenu principal

Ne pas transformer nos atouts en handicaps pour l'exportation vers les pays tiers

Vendre de la viande sur les pays tiers est difficile. Attention à ne pas transformer nos atouts en handicaps.

La traçabilité des viandes françaises et la qualité sanitaire de notre cheptel sont des atouts qu’il convient de mettre en avant.
La traçabilité des viandes françaises et la qualité sanitaire de notre cheptel sont des atouts qu’il convient de mettre en avant.
© F. d'Alteroche

Pas facile de se positionner à l’exportation sur le marché de la viande hors des frontières de l’Europe lorsque l’on se retrouve face à des concurrents comme l’Inde et son désossé congelé à 1,50 euro du kilo ! « La chance de la France est d’avoir su segmenter son marché par le haut, dans nos grandes et moyennes surfaces. Il faut continuer. Mais quand on va sur les pays tiers, le premier outil de segmentation est encore et toujours très souvent le prix. Cela fait partie des données à ne pas ignorer », soulignait Philippe Dumas, président de Sicarev à l’occasion d’une table ronde sur l’export organisée à l’initiative de Coop de France au Sommet de l’élevage.
Mettre en avant les spécificités des viandes issues du cheptel allaitant dans les pays émergents où le pouvoir d’achat va croissant est une solution, mais nous ne serons pas seuls sur ce créneau. « L’Irlande a mis en place des stratégies marketing innovantes avec de l’Angus et de la Hereford en affichant le côté « à l’herbe » dans la conduite d’élevage », expliquait Caroline Monniot, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage. D’autres pays proposent des démarches similaires associées à un marketing agressif en visant les créneaux rémunérateurs en Asie et au Moyen-Orient. Là, les spécificités de l’Angus sont plus visibles et surtout mieux « marketées » que celles du Charolais ou du Limousin.

La France continue à traîner le lourd fardeau de l’ESB


La traçabilité des viandes françaises et la qualité sanitaire de notre cheptel sont des atouts qu’il convient de mettre en avant. Mais à cet égard, plus de quatorze ans après les faits, la France continue à traîner le lourd fardeau de l’ESB. Certes la bonne nouvelle annoncée au Sommet de l’élevage a été la suppression des tests à compter du premier janvier prochain pour les animaux nés après le premier janvier 2002. Mais ne pas les avoir totalement supprimés peut être interprété comme un motif à suspicion.
« Certains pays potentiellement clients nous disent : ‘Vous continuez les tests et vous avez des MRS. Cela veut donc dire que vous n’êtes pas certains d’avoir totalement résolu le problème de l’ESB. Dans ces conditions, on préfère aller voir vos concurrents’ », expliquait Philippe Dumas.
Sous-entendu, le sanitaire peut être un argument pour aller prendre des marchés, mais attention aussi à ce qu’il ne deviennent pas un handicap en voulant en permanence laver plus blanc que blanc. Nombre de nos concurrents sont moins regardants sur ces volets et en profitent surtout pour nous prendre des marchés.

Les plus lus

calendrier pâturage groupement pastoral Ariège
Groupement pastoral : « nous mettons en commun 900 bovins sur 1 300 ha »

En Ariège, le groupement pastoral de Sorgeat rassemble dix éleveurs. Cinq cents vaches suitées, majoritairement de race…

<em class="placeholder">veaux culards de race normande présentation vente Orne ENVIES</em>
Des normandes de formes en pleine forme 

En race normande, un rameau culard a été décelé et sauvegardé depuis les années 80. Cette génétique bouchère attire les…

Élevage bovins viande : « je fais pâturer du moha pour limiter l’affouragement en été » 

Depuis quatre ans, le Gaec du Lac dans le Cher sème un moha entre deux orges sur une dizaine d’hectares. Cette graminée…

Haute-Savoie prairie troupeau bovin laitier
Dermatose nodulaire contagieuse : les points clé de la stratégie d'éradication

Les GDS et GTV de la région Grand-Est ont diffusé le 26 juillet un document synthétisant les informations essentielles sur la…

cirphis chenille des prairies Mythimna unipuncta
Pyrénées-Atlantiques : la chenille des prairies cause des dégâts majeurs

Le cirphis ou chenille des prairies pullule cette année dans les Pyrénées-Atlantiques. Début août, les dégâts sont déjà…

<em class="placeholder">éleveurs Maine-et-Loire courants parasites bovins viande</em>
Bâtiment photovoltaïque : une très bonne prise de terre est indispensable

Le Gaec du petit pont dans le Maine-et-Loire a consulté un électro-géobiologue au moment de la conception du bâtiment pour que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande