Santé animale et génomique
L´interaction hôte-pathogènes vue par les gènes
Santé animale et génomique
Face à des agents pathogènes résistants, des consommateurs réticents, l´Europe met en place de nouveaux moyens de lutte.
Le 1er septembre 2004, le réseau EADGENE (European Animal Disease Genomics Network of Excellence) doit être mis en place par l´Union européenne. Ce projet porte sur l´approche de la santé animale par les gènes, dans le but d´améliorer la qualité sanitaire des produits. Pendant cinq ans vont être étudiées les interactions entre l´hôte et les agents pathogènes (bactéries, virus, parasites ou champignons) afin de définir quels sont les gènes qui interviennent dans ces processus.
Douze millions d´euros ont été débloqués afin de répondre à la thématique prioritaire de l´agriculture contemporaine « Qualité et sûreté alimentaires ».
Dix pays de la communauté participent aux recherches, sur les principales espèces d´animaux d´élevage. La France est représentée avec la participation de l´Inra.
La génomique encore au tout début
Si en Europe, les animaux sont au premier rang mondial en matière de performances et de bien-être, ils n´en restent pas moins sensibles à diverses pathologies. De leurs côtés les agents pathogènes sont de plus en plus résistants.
A cela s´ajoute le souhait du consommateur pour des produits de plus en plus naturels.
Les recherches du réseau EADGENE permettront ainsi de sélectionner des animaux « génétiquement » résistants à certaines maladies. Ainsi au sein d´une population d´animaux de même espèce, on pourra identifier ceux développant une immunité naturelle et étudier quels sont les gènes qui en sont responsables.
Les études concernant notamment les zoonoses (maladies transmissibles à l´homme) seront les bienvenues dans l´opinion publique. Cela permettra peut-être aussi de mettre au point des diagnostics plus rapides et de nouveaux traitements pour des maladies jusqu´alors incurables comme la paratuberculose chez les bovins.
Toutefois l´utilisation de la génomique dans le domaine de la santé n´en est qu´à son balbutiement et les fonds nécessaires sont élevés. Le réseau EADGENE permettra donc de mettre en commun les moyens financier, scientifique et technique des pays participants au projet. Il faut maintenant attendre les premiers résultats.