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Alimentation
L´ingestion conditionnée par la disponibilté de l´herbe

Selon le système fourrager, la période de vêlage et la région, la vache allaitante tire du pâturage de 50 à 75 % de ses besoins alimentaires annuels. Le point avec l´Inra sur les connaissances de l´ingestion au pâturage.


Pour une Charolaise de 650 kg élevée en région de plaine et ayant vêlé début février, le pâturage fournit 70 % des besoins énergétiques du couple mère-veau ramenés à l´année. « Les besoins se répartissent entre 2260 UFL en période de pâturage et 960 UFL en période d´hivernage », rapporte l´Inra. La contribution du pâturage est maximale dans le cas d´un vêlage après la mise à l´herbe et d´un allaitement de courte durée, allant jusqu´au milieu de l´automne. Par contre, elle est d´autant plus faible que la période de lactation en bâtiment est longue et que la perte d´état hivernale doit rester modeste pour assurer la reproduction avant la mise à l´herbe. Des vêlages précoces en hiver permettent cependant de tirer le meilleur parti de la pousse de printemps du fait que les veaux sont suffisamment développés et âgés pour brouter et que la vache, étant avancée dans sa lactation, a atteint sa pleine capacité d´ingestion.
En cas de complémentation des veaux en aliments concentrés, la contribution du pâturage à la satisfaction de leurs besoins est très vite réduite car le taux de substitution des concentrés à l´herbe est élevé : il est de 0,5. Ceci signifie que si les veaux consomment 1 kg de MS de concentré supplémentaire par jour, ils ingèreront 0,5 kg de matière sèche d´herbe en moins soit environ 3,3 kg bruts d´herbe.
Facteur de « disponibilité » de l´herbe
La contribution du pâturage à la satisfaction des besoins azotés ramenés à l´année est comparable. Il existe cependant un grand excès azoté lors du pâturage des jeunes pousses de printemps et des regains.
Théoriquement, la capacité d´ingestion au pâturage peut être évaluée selon le même modèle que celui utilisé pour la période hivernale. L´ingestion augmente marginalement en fonction du poids vif et de la quantité de lait produite. Mais en pratique, l´Inra s´est aperçu que les quantités d´herbe ingérées réellement mesurées représentent 10 à 20 % de moins que ce que le calcul pouvait estimer. « Au pâturage, l´offre est souvent volontairement restreinte pour maîtriser la hauteur des refus et maintenir la qualité des repousses. Dans ces conditions, la capacité d´ingestion des vaches n´est vraisemblablement pas toujours comblée, note l´Inra. Il faut faire intervenir le facteur de « disponibilité » de l´herbe pour estimer mieux la capacité d´ingestion. » La disponibilité est souvent estimée par modélisation à partir de la biomasse ou de la hauteur d´herbe et elle est aussi liée au chargement appliqué.

Source : Les tables Inra 2007.

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