Aller au contenu principal

Les USA relancent le dossier du bœuf aux hormones

Le contentieux remontant à 1988 semble ne jamais pouvoir se terminer. Reste à voir si la nouvelle administration Trump va poursuivre ou non dans cette voie.

option legende
© F. D’Alteroche

Le 22 décembre, l’administration américaine a annoncé qu’elle engage des démarches contre l’Union européenne pour son refus d’importer du bœuf américain aux hormones. Les USA considèrent que ces dernières années, l’Europe les a privés de contreparties prévues dans le compromis de 2009, en important davantage de viande de « haute qualité » en provenance des autres pays (Canada, Australie).
« En arrière-plan de cette action, il y a la décision du Conseil des ministres européens en charge du commerce international, en septembre 2016 (sous pression de la France notamment), de ne pas compléter la négociation sur le TTIP(1) » explique Jean-Paul Simier, ‎directeur Filières agroalimentaires chez Bretagne Développement Innovation, économiste et auteur du chapitre viande du rapport Cyclope sur les marchés mondiaux. « Obama en avait fait un symbole fort, et ne pouvait pas ne pas réagir avant de partir sur un dossier aussi symbolique que celui-ci, et sous la pression des lobbys américains exportateurs de bœuf. » Cela arrive aussi quand, depuis quelques années, la viande bovine des USA était très chère et le dollar fort, ce qui handicapait sérieusement les exportations. Mais pour les semaines et mois à venir, il est impossible de savoir ce que le gouvernement Trump va décider. Mi-janvier, il n’y avait en tout cas pas de plainte officielle déposée auprès de l’OMC.

L'Europe a déjà fait beaucoup de concessions

Le contentieux remonte à presque vingt ans. L'Union européenne avait interdit en 1988 les importations de viande bovine issue d'animaux traités aux hormones de croissance. En rétorsion, les États-Unis et le Canada, avec l'aval de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ont imposé en 1999 des sanctions douanières sur de nombreux produits européens, dont le roquefort. En 2009, un compromis a été trouvé : les USA ont levé leurs sanctions et l’UE a accepté d’importer davantage de viande bovine dite « de haute qualité » — un contingent qui se monte actuellement à 48 000 tonnes pour l’Union européenne – tout en maintenant l’interdiction du bœuf aux hormones.
« L’Europe a fait plusieurs fois des concessions importantes sur ce dossier. En même temps, elle a à chaque fois renforcé sa position. Elle a obtenu des avancées sur le fondement scientifique et elle n’est jamais revenue sur le principe de l’interdiction »,  observe Jean-Paul Simier.

(1) Traité de libre-échange transatlantique

 
 

Les plus lus

<em class="placeholder">Le caillebotis est à hauteur du couloir d&#039;alimentation et occupe 3,5 m de large derrière les cornadis. Le malaxeur fonctionne une dizaine de minutes par jour.   </em>
Élevage bovins viande : « avec mon bâtiment caillebotis et aire paillée, j’utilise 5 kg de paille par jour par vache suitée »

Dans le Puy-de-Dôme, Samuel Poughon a opté, il y a une dizaine d’années, pour un bâtiment avec un caillebotis sur 3,5 m…

<em class="placeholder">Pauline Garcia salon de l&#039;agriculture</em>
Les bovins sont sensibles à la musique

Enrichir l’environnement des veaux, relaxer le troupeau, masquer des bruits gênants… Diffuser de la musique dans les bâtiments…

<em class="placeholder">bâtiment vaches allaitantes aire raclée</em>
Élevage bovins viande : « Un bâtiment avec pente paillée et aire raclée économe en paille pour mes vaches blondes d’Aquitaine »

Pour son troupeau de 110 blondes d’Aquitaine dans les monts du Cantal, Hervé Larribe a opté pour un bâtiment avec pente…

<em class="placeholder">Vaches aubrac dans la stabulation paillée avec de la plaquette de bois. Certaines sont couchées.</em>
Élevage bovins viande : « La plaquette de bois complète la paille dans l’aire paillée de mes vaches aubrac »

Jean-Christophe Lacombe, à Flagnac en Aveyron, utilise depuis dix ans la plaquette de bois comme litière pour ses vaches…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande