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Les lauréats des Sabots d’or 2022

Le concours des Sabots d’Or récompense chaque année depuis 2000 au niveau national les meilleurs binômes d’éleveurs et conseillers Bovins Croissance sur le plan génétique et technique.

Le classement des élevages suivis en VA4 s’établit sur les résultats génétiques et la productivité du troupeau (poids âge-type à 210 jours corrigé, ISevr et IVMAT, intervalle vêlage vêlage et taux de mortalité des veaux). Il est construit de façon à tenir compte de l’évolution sur cinq ans des résultats de l’élevage.

Ce concours est organisé par Eliance (fusion de France Conseil Elevage et Allice) en partenariat avec Allflex, Crédit Agricole Centre France et Réussir Bovins Viande.

 

Aubrac : EARL du Bassignat à Charmes (Allier) et Gilles Forges d’Alsoni Conseil Elevage

sabots d'or

L’élevage a été créé en 2044 à partir de l’achat d’animaux inscrits issus du Gaec Bos Alric et fils (Cantal). Annie Dorat a été rejointe sur l’exploitation en 2009 par son fils Yannick. Le troupeau conduit en plein air compte 52 vêlages en 2021 et tous les animaux sont vendus maigres. En moyenne sur les cinq dernières campagnes, l’IVV est de 376 jours et la productivité globale de 103 %. Les éleveurs recherchent avant tout la rusticité. Une vache doit être en mesure de faire son veau seule et de le nourrir. Une attention est aussi apportée à l’équilibre entre développement squelettique et musculaire.

La reproduction s’effectue essentiellement par monte naturelle, avec un peu d’IA sur les génisses. Les vêlages se déroulent en automne, ce qui permet que les veaux soient déjà « gros » pour l’hivernage dehors et vendus ensuite à des prix intéressants en juillet.

 

Blonde d’Aquitaine : Jérôme Dufourcq (Landes) et Alison Bontemps (représentée ici sur la photo par Eric Heurtaux) de Bovins Croissance des Landes

sabots d'or

 

Jérôme Dufourcq élève 45 vaches, qui vêlent de juillet à novembre. Les vaches de réforme sont commercialisées en filière Label Rouge Bœuf de Chalosse et les broutards sont vendus à moins de six mois. Avec du soja, le maïs ensilage et maïs grain humide, des ray-grass et méteils et les 27 ha de prairies, l’éleveur atteint un très bon niveau d’autonomie alimentaire.

L’IA est utilisée pour les génisses et quelques vaches.  Les taureaux sont achetés à la station raciale d’évaluation avec l’objectif de la recherche d’aptitudes laitières. L’IVV moyen était de 388 jours en 2021. Le taux de renouvellement est entre 44% et 51 % sur les trois dernières années. Toutes les femelles sont élevées et triées par âge en quatre lots pour un objectif de poids de 400 kg à un an. Les aptitudes maternelles sont essentielles pour Jérôme Dufourcq. C’est la première fois que le Sabot d’Or en race Blonde d’Aquitaine est obtenu par un éleveur du département des Landes. 

 

Charolaise : EARL de Mirvalt (Vosges) et Thibault Henry d’Optival

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David Manneau est installé avec 55 vêlages à 100 % en IA. Le troupeau été créé dans les années 90 à partir de deux vaches travaillées par transplantation embryonnaire. Aujourd’hui, près de la moitié des vaches est issue de ces deux souches. Une douzaine de mâles sont engraissés, et quelques uns sont vendus en reproducteurs. Le poids âge type à 210 jours moyen a progressé de 60 kilos en quatre ans grâce à une bonne alimentation des vaches couplée à une complémentation des veaux. Il était de 378 kilos pour les mâles et 347 kilos pour les femelles en 2021. Le troupeau est assez jeune, avec moins de 10 % des vaches ayant plus de dix ans et un taux de renouvellement stable autour de 25 %.

 

 

 

 

 

 

Gasconne : Gaec des Miracles (Haute-Garonne) et Romain Mirouze de la Chambre d’agriculture de Haute-Garonne

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Jérôme Esquirol et sa mère Renée font vêler 54 vaches conduites à 100 % en IA. Le troupeau a été créé de toutes pièces en 2002.  Le système fourrager s’organise entre maïs, soja, blé et triticale, pois et 69 ha de prairies. L’étalement des vêlages sur l’hiver permet de gérer les pointes de travail sur les cultures.

En 2021, l’IVV moyen était de 379 jours et le taux de mortalité des veaux de 3,7 %. Une partie des génisses est génotypée pour valider leur statut vis-à-vis du gène culard. La moitié des femelles sont inséminées en race Blonde d’Aquitaine, Charolais ou Inra95. Les génisses croisées sont vendues maigres et engraissées dans un élevage voisin. Les mâles sont vendus broutards.

Les éleveurs reçoivent cette année le troisième Sabot d’Or de leur carrière.

 

Limousine : Gaec Hodé (Loire-atlantique) et Lucille Galerne de Seenovia

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Jean-Noël Hodé (en photo ici avec son salarié Clément) et sa femme Françoise élèvent 40 vaches laitières et 35 vaches allaitantes en agriculture biologique. Le troupeau de limousines est mixte viande avec un accent porté avant tout sur les qualités maternelles, ainsi que la croissance et la finesse d’os. La conduite du troupeau en bio permet l’expression du potentiel génétique des animaux.  

Deux périodes de vêlage sont organisées : septembre octobre avec IA et un taureau de rattrapage, et mars avril avec un taureau de monte naturelle. L’IVV moyen était de 365 jours en 2021 et le taux de mortalité des veaux de 5,7 %. La production brute de viande vive est de 360 kg/UGB. Le poids de carcasse moyen des vaches de boucherie était de 470 kgC en 2021, avec un écart vêlage-abattage de 266 jours.

 

Parthenaise : Dominique Brémond (Maine-et-Loire) et Nicolas Jeauneau de Seenovia

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Dominique Brémond élève un troupeau de 70 vaches inscrites qui vêlent à l’automne. L’éleveur travaille une race à fort potentiel en viande en conservant de la souplesse sur la conduite du troupeau par la facilité de naissance et les qualités laitières. Le premier taureau qui a marqué l’élevage dans les années 90 est Soulier. Plus récemment, Garfield a représenté la race au Salon de Paris et a été recruté pour l’IA. Environ la moitié des veaux sont issus d’IA. Le taux de mortalité des veaux était de 6 % en 2021 et 2,6 % l’année précédente. L’IVV moyen était respectivement de 385 jours et 379 jours. 

 

 

Rouge des Prés : EARL Le Plessy Oris (Ille-et-Vilaine) et Jean-Joseph Bercegeay (représenté sur la photo par Pierrick Messager) d’Eilyps

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Christian Bertheux (ici en photo avec son fils Justin) fait vêler 60 vaches sur deux périodes – automne et printemps – avec environ 10 % d’IA. Le troupeau est suivi en contrôle de performances depuis 59 ans. Une des vaches présente à la création du troupeau en 1977, qui a fait carrière jusqu’à l’âge de 17 ans, a fait naître neuf génisses. Et cette souche est à l’origine aujourd’hui de près de 660 des génisses nées dans le troupeau.

La productivité du troupeau est comprise entre 100 et 120 % sur les quatre dernières années. Entre 5 et 10 % des naissances sont gémellaires. Entre 2018 et 2021, l’IVV moyen est régulier à 370 jours tout comme le taux de mortalité des veaux, entre 4 et 4,8 %.  Depuis plus de quinze ans, les taureaux utilisés sont non porteurs du gène culard. Les vaches ne reçoivent pas de concentré en finition et sont vendues après le sevrage de leur veau.

 

Salers : Gaec Crèvecœur (Seine-maritime) et Charlotte Grieu (représentée sur la photo par Stanislas Desvois) ) de Littoral Normand

sabots d'or

 

Alban Crèvecoeur et ses collaborateurs reçoivent cette année le Sabot d’Or pour la quatrième fois. L’atelier bovins viande est organisé autour de 138 vêlages d’automne avec un premier vêlage à l’âge de deux ans. Les objectifs de sélection, très précis, sont régis par la recherche de la marge économique, et les Salers dégagent des résultats n’ayant rien à envier aux ateliers de cultures du Gaec.  

Une part importante des femelles est vendue pour la reproduction. Quatre taureaux d’IA sont nés dans l’élevage : Druide, Baron, Doopler et Haltere PP. Le troupeau est inscrit et le gène sans cornes a été introduit en 2011.

En 2020, l’IVV moyen était de 371 jours et le taux de mortalité des veaux de 1,5 %. L’incidence génétique sur le poids au sevrage était de +19,9 kg. Le taux de renouvellement est entre 20 et 25 %. Les jeunes bovins sont vendus en moyenne à 433 kgC -soit 56 kgC de plus qu’en 2010, à l’âge moyen de 15 mois et 25 jours. Les vaches de réforme donnent des carcasses de 500 kgC en moyenne.

 

Quelques uns de nos reportages chez les lauréats d'éditions précédentes :

Des blondes d’Aquitaine pour « produire de la viande »

Limousine : une conduite performante qui limite les animaux improductifs

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Elevage Salers de la Croix Mahieu : un héritage familial rondement mené

Le Sabot d’or en race charolaise pour le Gaec de la Chaudronnerie

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