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Les élevages bourbonnais font une razzia au Marault lors du dernier concours National Charolais

Très attendu des passionnés, trop longtemps sevrés de ce type de manifestations, le dernier Concours National Charolais organisé les 9 et 10 septembre sur le site du Marault a accueilli quelques 450 animaux dont à peine 200 adultes, avec une contrainte sur le nombre de places disponibles.

« Le bilan de ce concours est très positif. Cela a d’abord été pour nous la satisfaction de pouvoir nous retrouver sur un concours. » explique Sébastien Cluzel, Président du Herd-Book Charolais. « Les participants avaient vraiment envie de venir. »  Derrière ces retrouvailles, il y avait bien entendu l’attrait pour les concours où il est possible de mettre en avant les meilleurs éléments de son élevage. « Mais c’était aussi tout simplement la satisfaction de se retrouver entre éleveurs pour discuter de notre même passion. » Le fait d’avoir des tarifs plus fermes pour les principales catégories d’animaux finis associé à une année fourragère nettement plus propice que les trois précédentes a également contribué à détendre la situation.

Le nombre de visiteurs était relativement limité autour des deux rings et sous les travées. Il se composait d’un public de professionnels, passionnés de génétique charolaise, dont une majorité d’adhérents au herd-book. L’obligation de présenter un pass sanitaire à l’entrée et les craintes face au risque covid inhérent à tout rassemblement a peut-être aussi refroidi certaines personnes.

453 animaux dont 263 veaux et laitonnes

Le concours a rassemblé un total de 453 animaux provenant de 122 élevages de 26 départements. Un nombre sommes toutes assez réduit pour la première race allaitante française mais le nombre de participants avait de toute façon été volontairement restreint à la capacité d’accueil du bâtiment en dur du site de l’agropole du Marault, lequel ne dispose que de 450 places. Après une première journée consacrée aux 263 veaux et velles de l’année, la seconde était celle des adultes avec un total de 96 mâles et 94 femelles. Pour les différentes sections de veaux nés en cours d’hiver ou à l’automne dernier cette édition correspondait aussi à la mise en place des sections « Bien Naître » correspondant à des animaux prédisposés compte tenu de leurs origines et de leur morphologie à être de futurs taureaux passe-partout d’un emploi aisé dans la plupart des élevages quel que soit le type d’élevages dans lequel ils seront destinés à être utilisés. Trois sections de ces animaux nés en cours d’hiver ou à l’automne dernier étaient en lice. « Ce n’est qu’un début. Cela nous demandera encore de la pédagogie pour que les naisseurs de ces animaux et leurs acheteurs potentiels s’approprient cette nouvelle façon de répartir les veaux mâles dans les concours. Mais on est dans la bonne direction. » estimait Sébastien Cluzel.

Carton plein des élevages de l'Allier

La météo ponctuée de grosses averses orageuses a compliqué le déroulement du jugement qui avait  lieu sur les deux rings en plein air engazonnés. Mais que ce soit pour les sections, les prix de championnat ou les prix d’ensemble, les élevages bourbonnais ont globalement figuré en tête de bon nombre des classements.

A signaler côté visiteurs la présence de quelques délégations étrangères, notamment Portugaises, Irlandaises et Espagnoles. Ces délégations internationales ont d’ailleurs classé trophée international Martinique et Montblanc, les deux grands champions mâle et femelle de ce concours. Comme la Charolaise est largement présente dans la plupart des grands pays d’élevage allaitant, Hugo Retailleau, éleveur en Vendée, administrateur du Herd book et tout particulièrement en charge du volet international a signalé la mise en place d’un concours virtuel sur le site de Charolais International, la fédération des organismes en charge de la gestion des livres généalogiques Charolais dans les principaux pays où cette race est utilisée. Ce défi en ligne permettra entre autres de mettre en avant les différents types morphologiques recherchés pour les charolais dans ces différents pays. Le reproducteur charolais canadien pouvant être assez éloigné du type d’animaux élevés en Irlande et à fortiori en France. Des pays où la plupart du temps la charolais est d’abord recherchée pour son utilisation en croisement terminal sur différents supports et cherchant à améliorer poids de carcasses et potentiel de croissance des animaux croisés.

 

Pour avoir accès à l'intégralité du palmarès, c'est ici.

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