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Vêlage
Les conditions de vêlage ont un impact direct sur le revenu

Le fait d’avoir une bonne productivité numérique est un facteur clé dans la formation du revenu en système allaitant. Cela commence par un vêlage facile!

© D. Guérin

Un vêlage difficile (césarienne, extraction forcée) se traduit par des pertes directes sur les produits avec une mortalité des veaux multipliée par cinq comparativement à un vêlage facile. De lourdes interventions humaines au moment de la mise-bas se traduisent aussi sur les mères par des taux de réforme sensiblement plus élevé. Toute intervention se traduit également par un allongement de l’IVV de 10 à 40 jours suivant les conditions de naissance.Un vêlage traumatisant entraîne en règle générale un allongement du délai de mise à la reproduction ainsi qu’une fertilité plus faible. Dans la grande majorité des cas, les vêlages se déroulent sans assistance. Lorsque des problématiques surviennent à la vache et/ou à son ou ses veaux, le vêlage est dit anormal ou dystocique. Il convient donc de repérer ces situations… mais sans être trop interventionniste.

SURVEILLANCE MAXIMALE, INTERVENTION MINIMALE

On fera en sorte que le vêlage se passe bien, d’une part, pour la vache en limitant les risques de blessures de l’appareil génital pendant le vêlage, de métrites ultérieures et, d’autre part, pour le veau en limitant les mortinatalités et les phénomènes d’anoxie. Cela implique de suivre quelques règles de conduite élémentaires.

1- Environnement tranquille et observer sans déranger

A l’approche du vêlage, les vaches recherchent un endroit calme. Cela favorise l’efficacité des contractions utérines avec à la clé un vêlage plus rapide et de moindres risques de blessure. A l’inverse, tout facteur de stress perturbe la mise-bas : préparation insuffisante, nondilatation de col, utérus atone. De plus, ce stress aura une influence sur le post-vêlage avec une dégradation de la production lactée, de l’involution utérine et de la reprise de la fonction cyclique ovarienne. Dès l‘apparition des signes prémonitoires du vêlage, une attention particulière est à apporter avec une surveillance renforcée sans déranger l’animal. Un local ou box de vêlage permet d’isoler la vache. Il sera suffisamment grand (surface minimale de 15 m2 et pas de côté inférieur à 3 m), paillé, éclairé, bien ventilé et soigneusement nettoyé après chaque vêlage.

2- N’intervenir qu’en cas de nécessité

Si la vache présente des coliques depuis plus de deux heures sans évolution, si la phase de dilatation dure plus de six heures ou la phase d’expulsion plus de trois heures, une exploration sera effectuée. Elle sera réalisée proprement, avec douceur et méthode sur une vache debout et doit déboucher sur une décision d’attente, d’intervention ou d’appel du vétérinaire. L’accouchement est de longue durée chez la vache, principalement chez les primipares et les sujets âgés. La séparation des cotylédons maternels d’avec les cotylédons foetaux s’opère assez lentement permettant des échanges circulatoires foeto-maternels jusqu’au moment de la sortie. Ceci explique qu’un temps d’accouchement prolongé interfère beaucoup moins sur la survie du produit. Le cordon ombilical se rompt lui-même dès que le veau a complètement franchi l’ouverture vulvaire.

3- Intervenir avec célérité

En cas d’intervention, celle-ci doit déboucher rapidement sur la naissance du veau. Si ce dernier est ou peut être rapidement mis en position normale et si les tests de traction sont favorables, l’extraction peut être alors entreprise. Pour effectuer une force de traction, les lacs de vêlages attachés aux membres du veau reliés à un petit bâton facilitent la traction par l’homme. Une aide mécanique est parfois indispensable. Les vêleuses permettent d’exercer une force de traction pouvant s’élever jusqu’à 450 kilos contre 70 kilos pour les contractions de la vache. Dans toutes les autres situations, il sera fait appel au vétérinaire.

4- S’occuper de la mère dès la fin du vêlage

Le vêlage a débuté sur une vache debout. L’après-vêlage doit se réaliser de même. Si la vache s’est couchée au cours du vêlage, on procédera à son relevé. Une fois la vache debout, il sera observé l’éventuelle présence d’hémorragie qui nécessite un pincement immédiat avec les doigts et un appel urgent du vétérinaire. Une exploration vaginale et utérine sera effectuée pour vérifier l’absence de lésions et l’éventuelle présence d’un second veau notamment si le premier est de petit format.

5- Fournir les premiers soins au nouveau-né

Les premiers soins seront apportés au veau afin de vérifier son état, notamment la qualité de sa respiration.

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