Concours national
Le national Limousin en terres pyrénéennes
Pour ses 25 ans d’itinérance, le national Limousin s’est posé au pied des Pyrénées. Un accueil apprécié et quelques surprises dans le palmarès.
Les éleveurs Limousin des trois départements du piémont pyrénéen (Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées) n’étaient pas peu fiers d’avoir organisé le concours national chez eux, à Saint- Gaudens (Haute-Garonne). Les participants ont apprécié le chaleureux accueil et la qualité des infrastructures. Le concours, qui a mis en lice 420 animaux adultes présentés par 194 éleveurs, se tenait dans le cadre des Pyrénéennes, un salon agricole régional triennal. Ces déplacements hors du berceau sont une façon de « rendre hommage aux éleveurs qui viennent acheter des animaux dans le Limousin », explique Romain Ferrier, directeur de la communication de France Limousin Sélection.
C’était aussi l’occasion de se rapprocher des éleveurs espagnols qui ont un lien privilégié avec la race : une indexation commune avec la France est en train de se mettre en place en Catalogne et au Pays basque. C’est aussi l’aboutissement du travail réalisé depuis plusieurs dizaines d’années par des passionnés pour implanter la Limousine dans le piémont pyrénéen : « Nous avons pu réaliser ce travail en 25 à 30 ans grâce aux qualités de la race Limousine mais aussi grâce au programme de sélection méthodique et rigoureux, fruit de l’intelligence collective », s’enthousiasme Alain Rivière, éleveur en Ariège et l’un des cinq juges du concours.
« Ne pas aller vers des animaux trop lourds »
Montrer le travail réalisé mais pas ques- tion pour autant « d’affronter les éleveurs du berceau, explique Robert Arrouy, prési- dent de la section Midi-Pyrénées du herd- book. Se placer dans les sections, c’est déjà beaucoup. » Surprise de taille néanmoins dans le palmarès, le Gaec Pimpin est resté plus en retrait qu’à l’accoutumée. Si le prix d’ensemble ne pouvait lui échapper tant l’homogénéité de son lot sautait aux yeux, il n’a remporté aucun des deux prix d’honneur adulte. « Deux possibilités s’offraient à moi, a commenté le juge Jean- Pierre Bonnet, lorsqu’il a décerné le prix d’honneur mâle adulte. D’un côté un taureau exceptionnel par son volume et sa taille (Ndlr : Ecolier de l’élevage Pimpin). De l’autre, un animal exceptionnel parce qu’il est complètement en phase avec le marché. Nous devons faire attention à ne pas aller vers des animaux trop lourds et à préserver les facilités de vêlage. » Il a choisi le second, Espagnol. « Recadrer l’orientation de la race à travers cette image symbolique du concours, c’est fort et utile », reconnaissait Alain Rivière.