Aller au contenu principal

L’Aubrac en route vers le sans cornes

L’Union Aubrac a validé la décision de mettre en place une « classe épreuve » pour les futurs animaux naturellement sans cornes.

© F. d'Alteroche

Une « classe épreuve ». C’est sous cette mention que seront enregistrés par le herd-book Aubrac, les animaux naturellement sans cornes qui naîtront dans les années à venir. Cette décision a été validée début août à l’occasion de la dernière assemblée générale de l’Union Aubrac. Cette « classe épreuve » concernera les animaux sans cornes ainsi que leur descendance. « Nous aurons la « classe historique » qui rassemblera tous les animaux normalement cornés et confirmés conformes au standard, et cette « classe épreuve » qui regroupera tous les animaux sans cornes ainsi que leurs descendants directs », explique Cyril Leymarie, ingénieur chargé de mission  à l’OS Aubrac.
L’inscription des animaux porteurs du gène sans cornes et de leurs descendants ne pourra bien évidemment être confirmée que si leur morphologie et standard correspondent à ce qui est recherché en Aubrac. Le passage de la « classe épreuve » à la « classe historique » pour des animaux d’un parent sans cornes ne sera possible que pour les femelles cornées de troisième génération. Rappelons, que accouplés à des vaches cornues, 50 % de la descendance d’un taureau hétérozygote possèdera des cornes.
Reste que ce n’est pas l’hiver prochain, ni même le suivant, que l’on aura la possibilité de voir dans des fermes françaises détenant des cheptels inscrits, des veaux Aubrac naturellement sans cornes.



Le gène devrait venir d’Allemagne


Selon toute vraisemblance, l’introduction de ce gène dans la population française va se faire à partir d’animaux provenant de l’élevage de la famille Baumer, en Allemagne, où cette caractéristique est sélectionnée depuis une quinzaine d’années et découle de croisements d’absorption initialement réalisés à partir de Shorthorn et Galloway.
« D’après ce travail, que nous suivons avec attention, on estime que le premier taureau hétérozygote sans cornes qui aura le statut Reproducteur de Race Pure (RRP) ne pourra pas être utilisé sur des vaches françaises avant 2017 ou 2018 », poursuit Cyril Leymarie.
Un calendrier qui mérite quelques explications. La loi définissant le statut de Reproducteur de Race Pure est européenne. Elle implique que tout animal entrant en France avec un pedigree export attestant de son appartenance à la section principale du livre généalogique du pays d’origine, doit obligatoirement pouvoir être inscrit dans la section principale du livre généalogique français. Les animaux issus de ce programme devront présenter au minimum 98,4 % de sang Aubrac pour les femelles et 99,2 % pour les mâles, pour prétendre être inscrits en section principale du livre généalogique allemand. Actuellement, les animaux  présentant le caractère sans cornes n’en possèdent au mieux que 96,8 %. Ce sont donc seulement les produits nés de ces animaux qui pourront être utilisés pour diffuser ce gène dans la population Aubrac française, d’où les trois à quatre ans encore nécessaires.
De plus, ce seront dans un premier temps  des animaux hétérozygotes pour le caractère sans cornes puisque issu de pères cornus. Accouplés aux vaches françaises, seule la moitié de leur descendance sera acère.

Les plus lus

<em class="placeholder">aude Gaec de Bergnes vaches aubrac </em>
Dans l’Aude, « notre parcellaire étagé et diversifié est résilient face au climat »

Dans les Pyrénées audoises, Daphné et Sylvain Mervoyer misent sur la diversité et la rotation des ressources naturelles pour…

<em class="placeholder">capteurs audit ambiance bâtiment limousine</em>
Bâtiment d’élevage bovin : des capteurs pour un diagnostic d’ambiance précis et objectif
Eilyps réalise des diagnostics d’ambiance en bâtiment d’élevage bovin avec un dispositif de capteurs qui mesurent les flux d’air…
<em class="placeholder">Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin</em>
Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin

Voici quelques outils et astuces croisés lors de la préparation de ce dossier. Certains représentent des investissements qui…

Jean-Noël Gémon et Fabien Milliéroux (dans l’élevage de ce dernier à Royan) adhèrent au dispositif Eleveur et Engagé.
Eleveur et engagé : une démarche toujours gagnante en Charente-Maritime

Le partenariat noué depuis près de trente ans par un groupe d’éleveurs de Charente-Maritime avec la grande distribution…

<em class="placeholder">350 000 veaux laitiers étant exportés chaque année, la marge de progression de ces filières est élevée.</em>
L’engraissement de veaux croisés prend corps

Face à la décapitalisation du cheptel bovin, les filières d’engraissement de veaux croisés se développent. Ces animaux…

<em class="placeholder">éleveurs conseiler haute-Marne vaches limousines</em>
Élevage bovin viande : « une étude stratégique a conforté notre choix de développer le troupeau de limousines »

En Haute-Marne, Sylvain et Sandrine Bougrel ont décidé d’arrêter l'atelier lait pour se concentrer, en temps et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande