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L’Aubrac confirme sa dynamique au Sommet

Confortés par une demande active en génisses reproductrices, les sélectionneurs Aubrac affichaient un bon moral au Sommet de l’élevage, du 1er au 3 octobre 2014, à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme. Seule la baisse des prix du maigre est venue ternir la fête.

La race Aubrac a confirmé sa dynamique lors du dernier Sommet de l’élevage. Certes ses effectifs (180 000 mères) demeurent modestes eu égard aux 4 millions de vaches allaitantes françaises. Mais la tendance est nettement à la hausse avec une progression de 25% du nombre de femelles reproductrices depuis 2008. Les effectifs débordent désormais au-delà de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère. La progression est nette en particulier en direction du Nord Est du Massif Central. « La race revient de loin, mais nous avons l’impression d’avoir fait le bon choix pour nos objectifs de sélection en misant sur les qualités d’élevage plus que sur la volonté d’accroître dans de trop fortes proportions poids, format et développement musculaire. » se félicitait Yves Chassany, éleveur dans le Cantal et vice-Président de l’Union Aubrac. Les différents juges ont donc mis en avant des animaux trapus, robustes dans leurs aplombs en donnant priorité aux profondeurs et aux épaisseurs et non au format et au rebondi de culotte. « Pendant que la charrue est à l’œuvre dans les plaines, l’herbe se maintiendra sur les pentes et les sommets. Avec des animaux taillés pour valoriser ces surfaces herbagères inconvertibles sous des climats et reliefs souvent difficiles, l’Aubrac n’a pas encore exploré tout son champ d’action. » poursuivait Yves Chassany.

 

Impact sur le label rouge Bœuf fermier Aubrac

 

Le revers de la médaille de l’actuelle bonne demande en femelles d’élevage est son impact sur le label rouge Bœuf fermier Aubrac. Ces derniers mois, son développement a été bridé par les tarifs attractifs des femelles vendues pour la reproduction. Cela s’est traduit par une légère baisse d’activité au cours du dernier exercice malgré un prix moyen de 5 € du kilo carcasse. 1455 animaux ont été valorisés dans le cadre de ce label entre le premier juillet 2013 et le 30 juin 2014. « Il est important de continuer à mobiliser les éleveurs pour les inciter à finir quelques animaux supplémentaire de façon à conforter ce débouché qui est quand même rémunérateur et permet d’éviter d’être trop dépendant des aléas de la conjoncture sur le marché du maigre ou des bêtes d’élevage. » soulignait Christian Bonal, éleveur dans l’Aveyron et président de ce même label.

Autre évolution notable de ces dernières années, le taux de croisement charolais est sur la pente descendante. Une évolution liée à une plus value sur les mâles croisés (0,15 à 0,2 € du kilo vif) jugée insuffisante par bien des éleveurs qui mettent aussi en avant la plus grande facilité de conduite d’un cheptel conduit en race pure. Une évolution de tendance là aussi favorisée par la bonne demande en femelles d’élevage.

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