L’arbre et la haie, alliés des éleveurs
Renchérissement du prix du pétrole et sécheresses estivales récurrentes ont fait émerger de nouvelles utilisations du bois bocager. Il devient une alternative aux énergies fossiles et à la paille de litière, sans négliger de nouvelles possibilités encore balbutiantes pour l’alimentation des bovins.

Arbres et haies sont incontournables dans les zones d’herbage. Historiquement, les haies répondaient à quatre finalités. Éviter d’avoir à garder les animaux pour les empêcher d’aller sur les cultures. Borner le parcellaire et signaler l’appropriation légale du sol. S’y ajoutait une fonction alimentaire par la présence des châtaigniers, noyers et autres arbres fruitiers. Enfin, être source de combustible.
Avec l’arrivée du cadastre, des clôtures en fils barbelés puis électriques, une partie de ces fonctions sont devenues caduques. Puis entre 1950 et 1980, quand les énergies fossiles étaient bon marché, le bois de chauffage a perdu l’essentiel de son intérêt. Au cours du même intervalle de temps, le bocage a été sans ménagement adapté à la spécialisation des exploitations et à la mécanisation de l’agriculture. Les haies ont alors davantage été analysées comme un handicap et non comme un atout.