Aller au contenu principal

La viande comme monnaie d'échange entre l'Europe et les Etats-Unis

Dans le cadre d'un accord de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européenne, la viande américaine est de retour dans les . négociations

7Après leur sevrage, les bouvillons nord-américains sont engraissés dans des conditions très discutables avec aucune traçabilité puisqu'il n'existe pas de système national d'identification aux États-Unis.
7Après leur sevrage, les bouvillons nord-américains sont engraissés dans des conditions très discutables avec aucune traçabilité puisqu'il n'existe pas de système national d'identification aux États-Unis.
© M. Jourdan/Réussir/archives

Bientôt davantage de steaks nord-américains dans nos assiettes ? C'est la crainte de l'interprofession. Après que la Commission européenne a signé le 18 octobre dernier avec le Canada un accord prévoyant l'ouverture du marché européen à 65 000 tonnes équivalent carcasse via des contingents à droits de douane nuls, de nouvelles discussions seraient en cours en particulier avec les États-Unis pour continuer d'ouvrir le marché européen à la viande bovine issue d'élevages nord-américains.
Les professionnels français de l'élevage et de la viande dénoncent le fait que l'agriculture et plus particulièrement l'élevage serve de variable d'ajustement et de monnaie d'échange pour faciliter l'accès des produits de l'industrie et des services européens au marché nord-américain.
Rien de précis pour les tonnages qui pourraient être concernés. Interbev fait écho de contingents cinq à six fois plus importants que ce qui a déjà été signé avec le Canada. De plus, les exportateurs nord-américains viseront d'abord le segment des morceaux de qualité, lequel concerne plus particulièrement les viandes provenant du cheptel allaitant.


Plusieurs milliers de têtes par feedlot


S'il venait à se concrétiser cet accord aurait un impact désastreux sur la filière bovine européenne et en premier lieu française puisque c'est notre pays qui possède le premier cheptel allaitant de l'Union. La menace est réelle, mais le processus de validation de ce type d'accord ne se fera pas du jour au lendemain.
« La gestion des relations commerciales avec les pays tiers est une compétence exclusive de l'Union européenne. Cela signifie que c'est elle et non les États membres pris individuellement qui négocie les accords commerciaux internationaux. Dans un premier temps, la Commission européenne négocie les accords de libre-échange avec le partenaire commercial pour le compte de l'ensemble de l'Union. Puis dans un second temps, ce sont le Conseil et le Parlement européens qui ratifient l'accord », expliquait Baptiste Buczinski, chargé des affaires européennes pour Interbev à l'occasion d'une journée sur les échanges internationaux organisée par l'Institut de l'élevage.
Selon l'USDA (ministère de l'Agriculture des États-Unis), les deux tiers des bovins sont engraissés dans des feedlots de plus de 8000 têtes et ceux de plus de 32 000 bovins représentent 39 % de la production. Faut-il encore préciser que ces usines à viande ont banalisé l'usage des activateurs de croissance avec des conditions d'élevage peu soucieuses du bien-être animal et de l'environnement. Ces parcs ne sont pas couverts. Les animaux pataugent dans la boue et le fumier une bonne partie de l'année.

Les plus lus

Camion d'abattoir mobile du Boeuf ethique
L’abattoir mobile du Bœuf éthique vendu aux enchères 152 000 euros

Plus d’un an après la liquidation du Bœuf Ethique, premier outil d’abattage mobile en France, son matériel a été mis en vente…

parage fonctionnel des pieds bovins
Boiteries : « Je me suis formé au parage fonctionnel »

Guillaume Sansoit, éleveur de charolaises dans la Nièvre, a suivi avec un de ses salariés une journée de formation sur le…

L’implantation de la cage est à raisonner pour qu’un homme seul puisse y amener ses bovins en sécurité.
Boiteries : choisir une cage de parage adaptée aux vaches allaitantes

La cage de parage devient un équipement incontournable pour les exploitations touchées par la dermatite digitale. Veillez à…

Les prix d'honneur ont été difficiles à départager au concours de Varennes-sur-Allier (Allier), tenu les 15, 16 et 17 mars en race charolaise. « Une série d'une vingtaine de génisses, aux conformation et qualité de viande hors-normes, s'est particulièrement démarquée. Le lot était très homogène, avec des volumes de carcasse qui dépassaient les 650 kg », rapporte Olivier Chaveroche, responsable au concours.
Bovins de boucherie : les concours de Pâques enregistrent de belles ventes

Après une édition 2023 en demi-teinte, les organisateurs des traditionnels concours de Pâques tirent un bilan plutôt positif…

jeunes bovins charolais boiteries morbihan bretagne
Boiteries : « Nous avons dû jouer sur plusieurs fronts pour lutter contre panaris, Mortellaro et fourbure »

Gwendal Marchand a résolu une bonne partie des problèmes de boiteries sur son exploitation grâce à un audit approfondi avec…

Assurance prairies : l’indice Airbus doit encore convaincre

Les interrogations sur la fiabilité de l’indice satellitaire d’Airbus qui mesure la pousse de l’herbe freinent le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande