Aller au contenu principal

Luzerne
La luzerne reine des fourragères

Grande richesse en protéines, bon comportement en cas de sécheresse, des atouts agronomiques et environnementaux, et cerise sur le gâteau une nouvelle aide de la PAC l’année de son implantation. La luzerne a de nombreux atouts pour faire un grand retour dans les élevages.

Par rapport au changement climatique, la luzerne est la culture fourragère qui semble la mieux à même de tirer son épingle du jeu.
Par rapport au changement climatique, la luzerne est la culture fourragère qui semble la mieux à même de tirer son épingle du jeu.
© S. Leitenberger

La luzerne est une plante formidable. C’est d’abord une source inégalée de protéines, loin devant le soja et le pois si l’on ramène à l’hectare leurs performances. La luzerne contient 15 à 25 % de matières azotées selon le stade et la coupe. C’est aussi une légumineuse, capable de fixer l’azote de l’air, qui se passe d’engrais minéral azoté. Elle permet ainsi des économies et améliore le bilan environnemental par rapport à d’autres cultures fourragères. La luzerne joue aussi un rôle important de couverture naturelle du sol pendant plusieurs années, qui le préserve des problèmes d’érosion ou de ruissellement. Enfin, ses racines jouent le rôle d’un filtre à nitrates. Si le sol est riche en azote, la luzerne est capable de l’utiliser préférentiellement au lieu de l’azote atmosphérique. Autre qualité qui se rappelle aux éleveurs de plus en plus depuis quelques années, la luzerne supporte très bien la sécheresse dans la mesure où le sol est fissuré pour permettre aux racines de descendre. « Par rapport au changement climatique, la luzerne est la plante qui semble le mieux tirer son épingle du jeu, quel que soit le scénario envisagé », selon Jean-Christophe Moreau de l’Institut de l’élevage. C’est aussi un très bon précédent cultural. La décomposition progressive des racines, porteuses de nodosités riches en protéines, fournit un apport d’azote qui s’ajoute à la minéralisation normale de la matière organique du sol. Cet apport peut représenter 30 à 50 unités d’azote par hectare pour la première année. Il se fait sentir aussi la deuxième, voire la troisième année. Cette culture s’avère excellente pour la structure profonde du sol. Son système racinaire très développé, avec un pivot et des racines secondaires, peut descendre très profondément. Par ailleurs, la luzerne n’est pas concernée par les avancées récentes en matière de biotechnologie et de production d’organismes génétiquement modifiés. Elle est un moyen de faciliter la traçabilité de l’alimentation des bovins. Et pour finir, une aide à l’implantation de nouvelles surfaces est mise en place en 2010 dans le cadre de l’application du bilan de santé de la PAC. Les légumineuses fourragères éligibles sont les suivantes : trèfle, sainfoin et luzerne. Elles peuvent être implantées pures ou en mélanges de légumineuses. Les associations de luzerne avec une graminée sont donc exclues de ce dispositif. « L’enveloppe pour cette mesure est d’un million d’euros par an et le montant s’élèvera au mieux à 150 euros par hectare », explique l’APCA. Si l’enveloppe réservée à cette mesure est dépensée, un stabilisateur sera en effet appliqué. A l’inverse, si l’enveloppe n’était pas dépensée, elle abonderait l’aide aux protéagineux. Pour pouvoir bénéficier de cette aide, la luzerne doit être implantée sur une surface qui l’année précédente était déclarée en COP (céréales oléo-protéagineux). La demande d’aide est automatique par le biais de la déclaration de surfaces. L’aide est donnée uniquement l’année de l’implantation. Côté rationnement, la luzerne trouve facilement sa place dans l’alimentation des systèmes bovins viande. Elle est connue pour son appétence sous toutes ses formes : attention de faire en sorte que chacun ait bien sa place à l’auge pour manger ! Elle apporte une combinaison intéressante de minéraux et oligo-éléments. Elle est riche en vitamines B, C et E et en carotène provitamine A, favorable à la fertilité. La luzerne s’avère relativement pauvre en sucres et amidon. L’essentiel de l’énergie qu’elle apporte provient des parois cellulaires.

Les plus lus

<em class="placeholder">Le caillebotis est à hauteur du couloir d&#039;alimentation et occupe 3,5 m de large derrière les cornadis. Le malaxeur fonctionne une dizaine de minutes par jour.   </em>
Élevage bovins viande : « avec mon bâtiment caillebotis et aire paillée, j’utilise 5 kg de paille par jour par vache suitée »

Dans le Puy-de-Dôme, Samuel Poughon a opté, il y a une dizaine d’années, pour un bâtiment avec un caillebotis sur 3,5 m…

<em class="placeholder">Pauline Garcia salon de l&#039;agriculture</em>
Les bovins sont sensibles à la musique

Enrichir l’environnement des veaux, relaxer le troupeau, masquer des bruits gênants… Diffuser de la musique dans les bâtiments…

<em class="placeholder">bâtiment vaches allaitantes aire raclée</em>
Élevage bovins viande : « Un bâtiment avec pente paillée et aire raclée économe en paille pour mes vaches blondes d’Aquitaine »

Pour son troupeau de 110 blondes d’Aquitaine dans les monts du Cantal, Hervé Larribe a opté pour un bâtiment avec pente…

<em class="placeholder">Vaches aubrac dans la stabulation paillée avec de la plaquette de bois. Certaines sont couchées.</em>
Élevage bovins viande : « La plaquette de bois complète la paille dans l’aire paillée de mes vaches aubrac »

Jean-Christophe Lacombe, à Flagnac en Aveyron, utilise depuis dix ans la plaquette de bois comme litière pour ses vaches…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande