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La future PAC interroge aussi en Italie

Atelier d'engraissement de jeunes bovins charolais en Italie.
Atelier d'engraissement de jeunes bovins charolais en Italie.
© F. d'Alteroche

" Au cours du premier semestre 2013, les exportations françaises de bovins maigres sur l'Italie ont reculé de 11 % », a expliqué Caroline Monniot, agroéconomiste à l'Institut de l'élevage, à l'occasion d'une journée organisée par le Réseau d'élevage bovin limousin dans la Vienne. Une évolution pour partie liée aux mauvaises marges dégagées avec les animaux achetés en 2012. Situation à relier à l'évolution comparée du prix du maigre et du gras depuis deux ans. En 2012, les prix du taurillon ont enregistré un mieux sensible grâce à l'appel d'air permis par la Turquie. Bien des engraisseurs, italiens en tête, pensaient que comme les années précédentes les tarifs allaient suivre la même évolution saisonnière. Après l'habituel creux estival, ils tablaient sur une évolution des tarifs qui irait crescendo tout au long de l'automne 2012. Dans le feu de l'action, ils ont été moins attentifs au prix des broutards à l'heure de remplir les ateliers, ce qui a mis le feu aux prix du maigre l'été dernier. L'embellie sur le prix du JB a été de courte durée. On connaît la suite.



Gare à la convergence


À côté de ce volet conjoncturel, « différentes menaces pèsent actuellement sur les volumes engraissés dans ce pays », a rappelé Caroline Monniot. Sur le court terme, il y a le difficile accès au crédit, pourtant stratégique pour cette activité et la concurrence des viandes importées. L'arrêt du débouché turc fait que nombre de pays exportateurs européens (Allemagne, France, Pologne...) se sont repliés sur la péninsule.
À plus longue échéance, et tout comme en France, ce sont les perspectives de la nouvelle PAC qui inquiètent. La convergence nationale des aides qui devrait s'appliquer à partir de 2014 ou 2015 pourrait être lourde de conséquence selon le taux et la vitesse de convergence retenus. « Dans la plaine du Pô, les engraisseurs ont fréquemment des DPU entre 650 et 850 euros/hectare... Et même parfois davantage ! » Le manque à gagner sera évident si le coup de rabot se révèle sévère.

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