Aller au contenu principal

Importations irlandaises
La France privilégie la viande désossée

Après la crise de l'ESB, l'Irlande a mis en place une démarche globale pour améliorer la sécurité, la traçabilité et la qualité.

Bernadette Byrne, responsable marketing France et Belgique à l'agence Bord Bia.
Bernadette Byrne, responsable marketing France et Belgique à l'agence Bord Bia.
© DR

Avant la crise de l’ESB, la France représentait un débouché important pour la viande irlandaise. « En 1996, nous exportions vers ce pays de 55000 à 60000 tonnes de viande bovine », commence Bernadette Byrne, responsable marketing viandes France et Belgique de l’agence Bord Bia. Avec la crise, ce chiffre a chuté à 12000 tonnes (2001). Bien que le pays ait réagi rapidement, il a énormément pâti de la confusion Irlande-Angleterre. Dès 1996, en effet, si un cas était détecté dans une exploitation, tout le cheptel était abattu. L’éleveur était alors remboursé entièrement. « C’est à cette époque que notre service de traçabilité actuel a été renforcé. Il est aujourd’hui l’un des plus performants d’Europe. Nous avons fait beaucoup d’efforts pour crédibiliser la viande puisque nous exportons huit à neuf animaux sur dix produits. Nous avons également mis l’accent sur la qualité en développant notre schéma de qualité, Quality Assurance Scheme, en 2005. Cette démarche a été concluante car cela fait trois ans que nous atteignons les 50 000 tonnes de viandes exportées vers la France. Pour le premier semestre 2010, nous avons constaté une hausse de 14 % des volumes. Et de manière plus générale, nous avons développé le nombre de clients européens en passant de 20 enseignes de grande distribution en 2002 à plus de 70 en 2009 », poursuit Bernadette Byrne.


Les types de produits importés par la France ont également évolué. Avant la crise, les arrières de vaches étaient privilégiés. Depuis, les viandes fraîches désossées représentent les trois quarts des volumes, contre seulement un quart pour les viandes fraîches avec os. Abats, côtes de boeuf et onglets, ainsi que les déhanchés (faux-filets, filets, milieu de train de côtes, bavettes) et les avants pour les steaks hachés sont les morceaux les plus demandés. Les principaux clients se répartissent comme tels : grandes distribution (25 %), grossistes (25 %) et restauration hors foyer (40 %). « Notre stratégie commerciale en France s’oriente sur le boeuf. Nous souhaitons faire découvrir ce produit dans ce pays où le marché est preneur en vaches. C’est d’ailleurs le boeuf à l’image traditionnelle et naturelle qui nous a permis de relever nos exportations vers la France. Il se positionne dans presque toutes les GMS, mais aussi en restauration commerciale et haut de gamme. La régularité du produit est un atout. Cet animal pas trop lourd et assez jeune permet d’obtenir des carcasses dont le poids est en phase avec la demande du consommateur français », conclut Bernadette Byrne.

Les plus lus

Camion d'abattoir mobile du Boeuf ethique
L’abattoir mobile du Bœuf éthique vendu aux enchères 152 000 euros

Plus d’un an après la liquidation du Bœuf Ethique, premier outil d’abattage mobile en France, son matériel a été mis en vente…

L’implantation de la cage est à raisonner pour qu’un homme seul puisse y amener ses bovins en sécurité.
Boiteries : choisir une cage de parage adaptée aux vaches allaitantes

La cage de parage devient un équipement incontournable pour les exploitations touchées par la dermatite digitale. Veillez à…

Les prix d'honneur ont été difficiles à départager au concours de Varennes-sur-Allier (Allier), tenu les 15, 16 et 17 mars en race charolaise. « Une série d'une vingtaine de génisses, aux conformation et qualité de viande hors-normes, s'est particulièrement démarquée. Le lot était très homogène, avec des volumes de carcasse qui dépassaient les 650 kg », rapporte Olivier Chaveroche, responsable au concours.
Bovins de boucherie : les concours de Pâques enregistrent de belles ventes

Après une édition 2023 en demi-teinte, les organisateurs des traditionnels concours de Pâques tirent un bilan plutôt positif…

éleveur bovin en bio avec ses vaches de race Limousine
Bio : « Je ne me prélève plus de revenu depuis le dernier versement d’aides »

Arnaud Imbert, éleveur bovin en bio dans l’Aveyron, ne se prélève plus de revenu depuis le 10 mars, afin de préserver sa…

prairie en Gironde
Prairies : la mise à l’herbe encore attendue sur une grande moitié Nord de la France

Les éleveurs devront encore s’armer de « patience » et faire preuve de « réactivité » pour assurer la mise…

jeunes bovins charolais boiteries morbihan bretagne
Boiteries : « Nous avons dû jouer sur plusieurs fronts pour lutter contre panaris, Mortellaro et fourbure »

Gwendal Marchand a résolu une bonne partie des problèmes de boiteries sur son exploitation grâce à un audit approfondi avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande