Incohérence entre les discours et les actes
Approvisionnement des collectivités. Dans sa lettre d’information du 11 décembre dernier, la FNICGV dénonce le décalage entre les annonces du gouvernement pour inciter les collectivités à acheter de la viande locale pour les approvisionnement de leurs cantines et la réalité du terrain. « « Soyons patriotes », « achetons local »... Ils sont nombreux ces politiques qui affirment leur préférence pour les viandes françaises. Mais l’intendance ne suit pas ! », estime la FNICGV.
Grâce à un décret (décret n°2015-1163) sorti l’automne dernier, le marché public peut être passé sans publicité ni mise en concurrence préalable si son montant estimé est inférieur à 25 000 €HT (contre 15 000 €HT avant). Et de dénoncer cette hausse bien modeste de 10 000 € qui est sans grand effet compte tenu des tonnages écoulés dans bon nombre de collectivités. Pour la plupart d’entre elles, cette évolution du seuil retenu pour ne pas procéder par appel d’offre serait absolument ridicule. « Très vite, c’est-à-dire au-delà de 209 000 euros d’achats par an, les marchés publics sont soumis au respect de la législation européenne. Toute préférence nationale est alors interdite. Et ces marchés ne cessent de recourir à la massification. » Actuellement, selon la FNICGV, sur les 63 000 tonnes de viandes bovines achetées chaque année par les collectivités, seules 21 000 tonnes sont d’origine française. Les 42 000 tonnes restantes seraient par déduction importées.