Aller au contenu principal

Gestion des risques climatiques : sans un recours « clair et efficace », les éleveurs menacent de ne pas s’assurer

Dans un communiqué commun datant du 9 février 2023, les associations spécialisées d’éleveurs de ruminants de la FNSEA (FNB, FNPL, FNO et Fnec) s’insurgent contre le projet de décret « en circulation » sur les modalités de recours, en cas de désaccord sur les pertes de récolte indicielles sur prairies.

« Si le ministre de l’Agriculture choisit de rester aveugle face aux défaillances criantes de l’outil satellitaire pour évaluer les pertes de prairies, simplement pour ne pas compliquer le travail administratif, alors les éleveurs ne s’assureront pas », menacent les associations spécialisées d'éleveurs de ruminants de la FNSEA dans un communiqué diffusé le 9 février.
« Si le ministre de l’Agriculture choisit de rester aveugle face aux défaillances criantes de l’outil satellitaire pour évaluer les pertes de prairies, simplement pour ne pas compliquer le travail administratif, alors les éleveurs ne s’assureront pas », menacent les associations spécialisées d'éleveurs de ruminants de la FNSEA dans un communiqué diffusé le 9 février.
© Reussir SA

D’après les quatre associations spécialisées d’éleveurs de ruminants de la FNSEA (FNB, FNPL, FNO et Fnec), le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau « pourrait faire le choix de priver les éleveurs de tout recours efficace basé sur des pertes constatées sur le terrain ». Une décision qui serait « injustifiable » selon les éleveurs, qui questionnent depuis de longs mois la fiabilité du système d’évaluation des pertes réalisée par indice satellitaire.

Des dysfonctionnements importants

L’année 2022, avec son lot de chocs climatiques exceptionnels, avait conduit « cinquante départements à demander l’accès au fonds calamités », resituait Bruno Dufayet, président de la FNB, au dernier congrès du syndicat. C’est là que des différences importantes sont ressorties entre le suivi de l’indice Airbus et les enquêtes terrain ».

Alors que l’outil doit être généralisé cette année à l’ensemble du dispositif (échelons public et privé), les éleveurs s’inquiètent des modalités de recours qui s’appliqueront en cas de désaccord sur l’évaluation indicielle.

Ces derniers exigent le droit à « un recours clair et efficace », font savoir les associations spécialisées dans leur communiqué. Ils veulent pouvoir obtenir, « dans des délais courts », une « réévaluation » des pertes basée « sur des évaluations de terrain réalisées sur un réseau de fermes suivies dans le cadre de l’Observatoire national de la pousse de l’herbe encadré par l’Institut de l’élevage ».

Sans la garantie d’une indemnisation à hauteur de leurs pertes réelles, « les éleveurs ne s’assureront pas », affirment les associations spécialisées. Actuellement, l’assurance concernerait moins de 1 % des surfaces en prairies.

Prévue en décembre 2022, la parution du décret a été reportée le temps d’organiser un « groupe de travail flash » qui devait remettre ses conclusions à la fin du mois de janvier.

À lire aussi : Sécheresse, « des expertises de terrain plutôt que des données satellitaires pour les prairies » (27/09/22)

Les plus lus

Engraissement de jeunes bovins : des signaux de fragilité sur 2025

L’engraissement de jeunes bovins entre, après une phase dynamique de trois ans, dans une période particulièrement incertaine.…

<em class="placeholder">pampa argentine vaches allaitantes
Troupeau allaitant angus rouge d’une grosse exploitation de l’Ouest de la province de Buenos Aires.</em>
Bien-être animal en élevage bovin en Argentine : aucune contrainte, sauf pour l’engraissement

Dans un contexte à maints égards hors norme européenne, la filière du bœuf en Argentine fait valoir pour le bien-être animal…

<em class="placeholder">Vitrine d une boucherie avec differents morceaux de boeuf.
Atelier de decoupe de viande. </em>
Les profondes mutations de la consommation de viande bovine
La chasse aux idées reçues. C’était un peu l’objet de la matinée de conférences proposée par Interbev lors du Sommet de l’élevage…
prélèvement ADN pour géntypage sur bulbes poils de la queue charolaise
Génomique en élevage bovins viande : déjà dix ans de recul pour la charolaise, la limousine et la blonde d’Aquitaine

La sélection génomique a démarré en 2015 en élevage bovins viande pour les trois races à plus grand effectif. L’expérience des…

<em class="placeholder">lupin concassé</em>
Gaec du veau d’or dans la Creuse : des rations autonomes en système veau sous la mère avec lupin et luzerne

Dans la Creuse, le Gaec du veau d’or a introduit le lupin puis la luzerne dans son système fourrager pour maîtriser des…

Gaec du veau d'or dans la Creuse : la passion du veau sous la mère

Amélie Azam et Pierre-Alexandre Bec, éleveurs dans la Creuse, ont construit leur système veaux sous la mère depuis 2017. L'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande