Elevage bovin
En Picardie, un Gaec où les Charolaises sont suivies au même titre que les légumes ou les porcs
Elevage bovin
Au sein d´un Gaec de quatre et bientôt cinq personnes, produisant des pommes de terre, des betteraves, des céréales et avec un important atelier naisseur-engraisseur de porcs, la conduite des Charolaises pourrait être un peu négligée. C´est loin d´être le cas.
Thomas Leroux est un nouvel éleveur de Charolais. C´est un peu pour l´opportunité de la reprise d´exploitation lui permettant de s´installer voilà trois ans, qu´il s´est lancé dans l´élevage allaitant. Installé à Mailly-Raineval dans la Somme, il est en Gaec avec son père, son oncle et son cousin, et son frère va les rejoindre prochainement. « Nous suivons l´atelier vaches allaitantes avec la même approche et d´aussi près que sont suivis les autres ateliers du Gaec », explique Thomas Leroux.
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©S. Bourgeois |
Faire évoluer le troupeau sans y passer trop de temps
Le Gaec produit des pommes de terre, des betteraves, des céréales, exploite une unité de conditionnement de pommes de terre de consommation ainsi qu´un important atelier naisseur-engraisseur de porcs de 480 truies. « Les vaches allaitantes sont un peu la cinquième roue du carrosse, étant donné l´importance du Gaec. Mais notre stratégie consiste à quand même faire le mieux possible, et à faire évoluer l´élevage avec des investissements restant proportionnés et raisonnés », explique Thomas Leroux qui pour sa part, en plus de la conduite du troupeau Charolais d´une quarantaine de mères, s´occupe de toutes les céréales. « Un autre de mes objectifs est de passer un minimum de temps à soigner le troupeau. J´ai eu la chance pour cela de reprendre un bâtiment fonctionnel. » Les décisions pour la conduite du troupeau sont prises avec sous les yeux des résultats chiffrés.
Thomas Leroux calcule pour chaque campagne une sorte de marge semi-nette de l´atelier vaches allaitantes qui permet de le situer de façon assez indépendante des autres ateliers, et de suivre son évolution d´une campagne à l´autre. « Par exemple aujourd´hui, acheter un téléscopique ne se justifie pas au vu du résultat dégagé par l´élevage, en comparaison des autres ateliers du Gaec. » Ce calcul intègre les charges de concentrés et des surfaces fourragères -vingt-neuf hectares de prairies naturelles - , les frais d´élevage, mais aussi des charges de main-d´oeuvre comprenant le travail d´astreinte (alimentation et soins) et le travail de saison (ramassage de la paille et épandage du fumier). « Je compte sept cents heures de main-d´oeuvre par an, pour moi et mon salarié, y compris même les visites quotidiennes de surveillance quand les vaches sont en pâture », explique l´éleveur. Sept cents heures par an, cela représente deux heures par jour de moyenne.
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©S. Bourgeois |
Marges de progression sur le plan technique et économique
La maîtrise des charges opérationnelles a été l´un des premiers cheval de bataille de Thomas Leroux. La ration du troupeau valorise les co-produits du Gaec, pommes de terre broyées et pulpes sèches. La paille entre aussi largement dans la ration et la productivité des prairies naturelles a été améliorée (désherbage, resemis, entretien de type ébousage...). La productivité numérique du troupeau a été aussi depuis le début un souci de l´éleveur. « Pour ceci, le tableau de bord que nous avons reçu, établi à partir des notifications faites à l´EDE est très éloquent » (voir texte ci-contre). Pour la dernière campagne, ce document chiffre le produit perdu ou le manque à gagner par l´élevage de Thomas Leroux à 2142 euros, à cause d´un IVV un peu long de 377 jours et d´un taux de mortalité des veaux de 12 % (cinq veaux), soit 7 % de plus que l´objectif.
La maîtrise des charges opérationnelles a été l´un des premiers cheval de bataille de Thomas Leroux. La ration du troupeau valorise les co-produits du Gaec, pommes de terre broyées et pulpes sèches. La paille entre aussi largement dans la ration et la productivité des prairies naturelles a été améliorée (désherbage, resemis, entretien de type ébousage...). La productivité numérique du troupeau a été aussi depuis le début un souci de l´éleveur. « Pour ceci, le tableau de bord que nous avons reçu, établi à partir des notifications faites à l´EDE est très éloquent » (voir texte ci-contre). Pour la dernière campagne, ce document chiffre le produit perdu ou le manque à gagner par l´élevage de Thomas Leroux à 2142 euros, à cause d´un IVV un peu long de 377 jours et d´un taux de mortalité des veaux de 12 % (cinq veaux), soit 7 % de plus que l´objectif.
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